Dans les 300 derniers mètres, Alaphilippe a retrouvé pour un duel serré son meilleur rival, le Danois Jakob Fuglsang. Trois jours après un match nul qui avait sanctionné leur attentisme respectif dans le final de l'Amstel Gold Race.
"Il était aussi déçu que moi, je pense, de ne pas avoir gagné l'Amstel, on aurait pu faire un et deux", a souri Alaphilippe, inévitablement revanchard après ce premier acte de la semaine ardennaises même s'il a relativisé: "C'est une course de vélo que j'ai perdue."
Alaphilippe, qui avait déjà devancé Fuglsang pour la victoire, début mars, aux Strade Bianche en Italie, a de nouveau pris le dessus. Mais le Français a eu du fil à retordre avec le Danois qui s'est dégagé sur la partie sélective du mur, après l'épingle de la stèle Criquielion.
"Le final n'était pas facile. Fuglsang est un très bon coureur que je respecte beaucoup. Il était difficile à battre", a reconnu le puncheur, déjà vainqueur de Milan-Sanremo le mois dernier et numéro un mondial au classement périodique de l'Union cycliste internationale.
"L'an dernier, c'était ma première grande victoire. Porter le dossard numéro un n'était pas évident. J'ai essayé de me détacher de toute la pression", a poursuivi Alaphilippe qui a insisté sur le travail de son équipe: "On a pris nos responsabilités dès le début. J'ai été très soutenu."
Fuglsang: "une belle bagarre"
La course, rendue encore plus usante par le vent, a réduit le peloton à moins d'une quarantaine d'unités au pied de la troisième et dernière montée du mur de Huy. Sans le Britannique Adam Yates, éliminé sur chute, et l'Irlandais Dan Martin, distancé tout comme Peter Sagan avant le final.
Aidé par le Belge Dries Devenyns puis par l'Espagnol Enric Mas, très efficace dans l'avant-dernière côte (Chérave), Alaphilippe s'est présenté comme il le souhaitait pour jouer la victoire au mur de Huy (1300 m à 9,6 %). Comme l'année passée, quand il avait détrôné le grand spécialiste, l'Espagnol Alejandro Valverde, cinq fois victorieux au sommet.
Valverde, cette fois, a reculé à la 11e place. Le champion du monde, qui n'a pu fêter avec un jour d'avance son 39e anniversaire, n'a pu rivaliser jusqu'au bout, pas plus que le Polonais Michal Kwiatkowski (16e) ou le Français Romain Bardet, 13e dans la roue de son jeune et prometteur lieutenant Benoît Cosnefroy.
En cette journée passant de soleil à nuages, Alaphilippe et Fuglsang étaient supérieurs à leurs adversaires. "C'est une course qui me tient à coeur", a souligné le Français. "J'apprécie beaucoup la période des classiques ardennaises".
"On a fait une belle bagarre", a répondu en écho le Danois. "A 100 mètres, je l'ai vu revenir. J'ai essayé de garder sa roue".
"Je suis content, je n'ai pas de regrets, je n'oublie pas que la Flèche n'est pas la course idéale pour moi", a ajouté Fuglsang. Comme un message en forme de promesse avant Liège-Bastogne-Liège, la "Doyenne" qui sera dimanche l'apothéose de la semaine de classiques ardennaises.
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