Pour adhérer à l'Union nationale des combattants (UNC), nul besoin d'avoir servi dans l'armée. Il n'est pas non plus indispensable d'avoir connu la Seconde guerre mondiale.
"Des histoires incroyables"
"Il y a ce cliché des anciens combattants qui se rassemblent une fois par mois autour d'un drapeau. C'est bien plus que cela" assure Valentin Quiédeville. Cet étudiant de Caen, âgé de 21 ans, est membre de l'UNC de Bayeux depuis trois ans. "On découvre beaucoup de personnages, des histoires parfois incroyables" poursuit le jeune homme, qui prépare un master en histoire et patrimoine.
Ce fils de routier et d'aide-soignante est tombé dans la marmite dès le plus jeune âge. "Enfant, j'allais aux commémorations du 6 juin avec mes parents. J'ai aussi baigné dans l'histoire à travers celle de mon grand-père, prisonnier de guerre en 1940, qui s'est évadé" se souvient Valentin, qui a retracé le parcours de son aïeul grâce à son livret militaire.
"Une course contre le temps"
Pour son master, l'étudiant caennais s'intéresse particulièrement à la mémoire de la guerre d'Algérie. "C'est un conflit dont on parle trop peu, complexe, avec une mémoire sensible, qui divise beaucoup" égraine le jeune homme, qui recherche d'anciens combattants prêts à témoigner. Il en a déjà interrogé dix-sept, originaires de Bayeux, Isigny-sur-Mer ou encore Mortagne-au-Perche (Orne). Des entretiens qui sont enregistrés, pour le travail de recherche, mais pas seulement. "C'est une course contre le temps, pour que leur témoignage demeure", estime Valentin Quiédeville, qui a prévu de réutiliser certains entretiens dans des écoles de Bayeux, à la rentrée 2019. Le passionné d'histoire se veut optimiste. "On continuera d'entretenir la mémoire à travers l'histoire vivante", espère-t-il, les reconstitutions, les sites internet, etc. Il est important de se souvenir pour ne pas recommencer".
Contact : quiedeville.valentin@gmail.com
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