Le "suicidez-vous" lancé aux CRS par un groupe de gilets jaunes dimanche 21 avril était la goutte d'eau, mais le vase était déjà plein.
La vague de suicides de policiers et de policières ne vient pas seulement de la "haine anti-flics" qu'ils constatent dans une partie de la société.
"Une véritable crise"
Dès l'été 2018, une commission d'enquête sénatoriale mettait en cause les conditions générales d'exercice du métier. "Si les termes employés peuvent varier ('malaise', 'mal-être', 'perte de sens', 'démotivation', 'découragement'), les forces de sécurité intérieure traversent incontestablement une véritable crise qui met en péril le bon fonctionnement du service public", constatait le président de la commission, le sénateur socialiste Michel Boutant. "Je ne connais pas d'autre administration ou d'autre entreprise qui traite si mal ses employés", déclarait pour sa part le rapporteur. Millions d'heures supplémentaires impayées, moyens matériels dégradés, tâches abusives multipliées, vie personnelle et familiale contrariée...
Le taux de suicides dans la police était deux fois supérieur à la moyenne nationale en 2018.
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