"Les travaux de bâchage ont commencé", a indiqué à l'AFP le responsable communication de Notre-Dame, André Finot. "On va commencer par le chœur, puis la nef".
Les dégradations et les affaissements qu'est susceptible de causer le ruissellement de l'eau sur l'édifice et les oeuvres qui s'y trouvent encore sont redoutés, alors que d'importantes quantités d'eau ont déjà été déversées dans l'édifice par les pompiers pour éteindre l'incendie géant du 15 avril.
Comme c'est le cas dans ce type de chantiers, une sorte d'immense "parapluie" doit être installé afin de protéger le bâtiment de façon permanente des intempéries, le temps pour les ouvriers d'effectuer les travaux de reconstruction. Cette installation pourrait prendre des semaines.
Le président Emmanuel Macron a fixé comme objectif que la reconstruction de la cathédrale soit achevée dans les cinq ans. Un délai tenable aux yeux de nombreux experts, mais trop court, selon d'autres, notamment en raison des délais des expertises.
Selon divers architectes interrogés, la phase préalable aux travaux proprement dits devraient être la plus longue et la plus complexe: il faut tout d'abord déblayer, mettre hors d'eau, assainir, enquêter sur les causes du sinistre, consolider les parties fragiles, faire des évaluations sur les travaux souhaitables, puis lancer des appels d'offres, et, pour les entreprises retenues, préparer le chantier (échafaudages, etc.).
A cela s'ajoutera le concours international d'architectes pour la reconstruction de la flèche. Ensuite, les technologies modernes devraient permettre de mener à bien le chantier assez rapidement.
L'origine accidentelle (court-circuit notamment) est privilégiée. Mais la cause pour l'instant n'est pas éclaircie, et les débris calcinés vont être passés au peigne fin à la recherche du moindre indice.
La thèse d'une action malveillante paraît très improbable même si elle a été évoquée, notamment dans les partis de droite et d'extrême droite, comme Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan.
Les dédommagements pour les biens détruits lors du sauvetage du bâtiment commencent à être évoqués. Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale, a annoncé son intention de "porter plainte pour destruction involontaire", pour "que les assurances fonctionnent" pour les biens appartenant à l'Eglise à l'intérieur de l'édifice, a-t-on appris auprès du diocèse.
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