"Flics suicidé à moitié pardonnés", "suicidez-vous", "la police vous protège sa crève les yeux", ont écrit le ou les auteurs sur la façade, avec des fautes d'orthographe, selon des photos sur le site du quotidien Le Télégramme.
Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour "dégradations graves sur un bien d'utilité publique et outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique"
Les inscriptions écrites "vraisemblablement à la bombe de peinture" dans la nuit ont été découvertes par des gendarmes vers 7H45, a indiqué le colonel Nicolas Duvinage interrogé par l'AFP.
Sur place, les enquêteurs ont effectué sous l'autorité du procureur de la République de Brest des constations photographiques et des prélèvements qui seront envoyés à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN).
Après leur passage, les tags ont été effacés très rapidement avec le concours de la mairie, selon un correspondant de l'AFP.
Le colonel Duvinage restait réservé quant aux motivations du ou des auteurs. "Il peut s'agir soit d'un individu isolé, soit d'un groupe d'individus. La seule chose qu'on peut dire c'est qu'il y a une signature anarchiste", souligne-t-il.
Les tags étaient accompagnés de l'inscription "ACAB", signifiant en anglais "tous les flics sont des bâtards", et de "A" cerclés, un symbole anarchiste.
Des faits "inacceptables" qui ont suscité chez les gendarmes "dans un premier temps de la surprise - ce n'est pas habituel d'avoir des tags dans ces termes - et une très grande détermination à identifier les individus et les présenter devant la justice", a souligné le colonel Duvinage.
"Nous avons reçu le soutien des plus hautes autorités, ce qui nous renforce dans notre détermination et dans notre action. Ce n'est pas comme cela qu'on impressionne des gendarmes. Des gendarmes ne se laissent pas impressionner par quelques tags", a ajouté le militaire.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a réagi sur Twitter: "Ces faits sont d'une extrême gravité. Les banaliser, ce serait donner raison à leurs auteurs qui doivent être identifiés et livrés à la Justice. J'y veillerai. Indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons -tous- respect et gratitude."
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a aussi exprimé dans un tweet son "soutien aux gendarmes du Finistère et à tous leurs camarades face à l'indignité. Remerciements pour leur engagement au quotidien sur tous les territoires".
La maire de Landivisiau Laurence Claisse (DVD) s'est rendue sur place. "Inadmissible, ce sont des insultes, des menaces et un non respect pour ces hommes qui nous protègent, ce n'est pas humain de marquer ça", a déclaré l'édile.
Les tags inscrits sur la gendarmerie finistérienne font écho aux slogans "suicidez-vous, suicidez-vous" lancés aux forces de l'ordre samedi à Paris lors du 23e samedi de mobilisation des "gilets jaunes", suscitant l'indignation.
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