Au tennis, on appelle ça "avoir la main qui tremble" au moment de conclure. Au PSG, cela commence à devenir un étrange "running gag" qui ne fait plus rire personne.
Après trois balles de match manquées, le PSG n'a toujours pas réussi à valider le 8e sacre de son histoire en championnat. Et il vient d'enregistrer en l'espace de dix jours l'une des pires périodes de l'ère qatarie en Ligue 1.
Outre l'humiliante défaite dimanche chez son dauphin Lille (5-1), la plus large depuis l'arrivée du fonds QSI en 2011, Paris s'est effondré à Nantes (3-2) mercredi. Une deuxième défaite consécutive en L1 qui n'avait plus eu lieu... depuis plus de 7 ans.
Et il fallait remonter à mars 2009 pour voir le club de la capitale encaisser au moins 3 buts lors de deux matches consécutifs en championnat. Plus de 10 ans que cela n'était plus arrivé !
Si bien que les supporters ultras, déjà plus qu'agacés par l'énième élimination prématurée en 8e de finale de Ligue des champions contre une prenable équipe de Manchester United, ont de nouveau tiré la sonnette d'alarme.
. Manque d'envie
Il fallait voir l'échange viril à la fin de la rencontre à la Beaujoire entre Presnel Kimpembe, Thilo Kehrer, et deux "kapos", pour s'en rendre compte.
Comment une équipe, si dominatrice sur la scène nationale avec 20 points d'avance au compteur avant le début de cette série noire, a-t-elle pu en arriver là ?
Force est de constater que l'énième désillusion européenne, marquée par le traumatisme d'une nouvelle "remontada", a laissé des traces sur le plan physique et psychique, surtout.
A l'image des prestations indigentes de Kimpembe, Kehrer, ou encore Leandro Paredes, qui ont concédé un nombre d'occasions inédit face à des Nantais moins dangereux que les Lillois de Nicolas Pépé, davantage par manque d'envie que de talents.
"On va toujours défendre les joueurs si on a l'impression qu'ils jouent avec une grande mentalité, et avec faim. Mais aujourd'hui, ce n'est pas possible", a déploré l'entraîneur parisien Thomas Tuchel, le seul à s'être exprimé après la rencontre.
"Si on joue pour le PSG, on doit avoir la mentalité chaque jour et à chaque match. C'est absolument nécessaire de montrer cette motivation intérieure", a-t-il encore fustigé.
. "Inquiets" pour la Coupe de France
Le sursaut peut-il avoir lieu face à l'AS Monaco dimanche soir (21h00) ? "Je ne peux pas avoir confiance (dans le fait) que ça change dans trois jours contre Monaco", a admis Tuchel au micro de Canal+. Aveu rare et surprenant. Mais logique et cohérent.
Et pour cause, l'infirmerie reste pleine et les remplaçants habituels n'ont pas été à la hauteur. Si Marco Verratti, suspendu à Nantes, devrait faire son retour, les autres stars comme Neymar, Cavani, Di Maria ou encore Thiago Silva, sont encore incertains.
Désabusé, le technicien allemand, qui a déjà réclamé à ses dirigeants plusieurs renforts cet été, s'est même dit "inquiet" pour la finale de la Coupe de France, le 27 avril face à Rennes.
"Si on a regardé ce match (contre Nantes), il vaut mieux que nous soyons inquiets", a-t-il déclaré. Comme si la peur d'habitude exercée par l'ogre de la Ligue 1 à ses adversaires avait d'un coup changé de camp.
Mais Tuchel, qui a déjà perdu la Coupe de la Ligue, garde un atout pour sauver sa 2e partie de saison cauchemardesque: son buteur providentiel Kylian Mbappé, épargné par les pépins physiques mais préservé contre Nantes, en concertation "avec le joueur". Pari gagnant ?
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