La banane et une pêche d'enfer, ce sont les bras ouverts que Ghislaine Etasse nous accueille dans sa demeure en périphérie de Caen (Calvados). À l'entrée, un paillasson avec le dessin d'une bicyclette vous rappelle rapidement le contexte. Cette retraitée de 68 ans pense vélo, dort vélo, vit vélo. Une passion qu'elle n'a découverte que très tard puisque c'est à 58 ans qu'elle est montée pour la première fois sur sa bécane.
200 km hebdomadaires pour une santé d'enfer
"Je faisais déjà du vélo de ville tous les jours, pour aller faire les courses ou me balader. Mais le vélo de route sportif, je l'ai découvert grâce à mon voisin" tient-elle à préciser. Il aura suffi d'une discussion avec le voisin pour que cette femme au caractère bien trempé mouille le maillot du club du Chemin Vert. Et c'est au milieu d'un groupe d'hommes qu'elle a pris son pied pour enchaîner plus de 200 km par semaine.
Ghislaine et Reine ne rigolent pas avec l'équipement. Les vélos sont aussi de très grande qualité : pas plus de 10 kg ! - Léa Quinio
Très peu sportive pendant ses années jeunesse, excepté quelques jours de gymnastique, elle se souvient de débuts difficiles. "Je suis arrivée au club avec mon vélo de ville, tout le monde s'est moqué de moi. J'étais stressée, toujours derrière et puis les côtes étaient très difficiles à monter".
Retraitée mais un planning de ministre
Hargneuse et prête à relever le défi, elle est comme devenue la mascotte du club, avec ses deux seules collègues féminines au Chemin Vert. "Au début j'y allais car je me sentais bien après la séance, c'est toujours de la bonne fatigue. Pendant le parcours, ce n'était pas toujours une partie de plaisir. Là je suis de plus en plus à l'aise, j'arrive à monter les côtes en danseuse et j'ai le temps de regarder le paysage", s'amuse-t-elle.
Avec une autre collègue, Reine et Ghislaine sont seulement trois femmes au club du Chemin Vert. - Léa Quinio
Du haut de son 1m60, cette ancienne barmaid de Caen n'a pas froid aux yeux. C'est à travers toute la Normandie qu'elle avale les kilomètres chaque semaine. "On va à Bayeux, Villers-Bocage, Cabourg, Mont Pinçon, Arromanches. J'ai déjà fait le Tour du Cotentin. Pourquoi pas le Mont-Saint-Michel !"
Entre deux coups de pédale, Ghislaine est aussi prise de passion pour la couture. Deux passions pourtant bien décousues mais qui la ramène au calme au moins une fois par semaine. Mais son amour fou pour la bécane n'est jamais très loin. "J'ai déjà réparé des maillots quand il y a eu des chutes au club", sourit-elle. Alors, à quand le maillot de cyclisme tricoté à la main ?
Retrouvez le NQB de Ghislaine Etasse :
Le NQB de Ghislaine Etasse
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