C'est un exploit insensé, retentissant, qu'a réussi la jeune équipe néerlandaise. Après le Real, triple tenant du titre, c'est l'équipe de Ronaldo, le quintuple vainqueur, le monsieur Ligue des Champions, que Frenkie De Jong et sa bande ont laissée au tapis.
Lundi, leur entraîneur Erik Ten Hag avait parlé d'"enfants qui jouent comme des adultes". Oui, ses joueurs sont insouciants comme des enfants, sûrs d'eux et durs comme des hommes mûrs. Ce sont des champions.
Dans 15 jours, ils vont disputer contre Tottenham ou Manchester City la première demi-finale de Ligue des Champions de leur club depuis 1997. Leur capitaine Matthijs De Ligt ne l'a pas vue, il n'était pas né.
Ronaldo, lui, regardera ça à la télévision et c'est presque une première, puisqu'il n'avait jamais été éliminé en quarts de finale et avait toujours atteint le dernier carré lors des 12 dernières saisons, sauf en 2009-2010.
Son incroyable triplé du tour précédent contre l'Atlético de Madrid n'a donc pas suffi et sa simple présence n'a pas permis à la Juve d'atteindre son rêve de sacre.
Le club turinois ne s'épargnera pas quelques réflexions, car le Portugais n'a pas toujours paru très bien épaulé lors de cette campagne européenne finalement moyenne.
Mardi encore, c'est lui qui a ouvert la marque pour les Bianconeri, en reprenant d'une tête piquée un corner de Pjanic, profitant autant de son appel de balle tranchant que de la maladresse des défenseurs de l'Ajax, qui se poussaient les uns les autres et tombaient dans la surface.
Déchaîné, CR7 a alors commencé à haranguer la foule, soudain pleine de confiance après le 126e (!) but de l'idole en Ligue des Champions.
Enfants terribles
Mais le Portugais ne peut pas non plus tout faire, par exemple s'occuper de l'alignement défensif de ses coéquipiers. Sur un tir sans grand danger, De Sciglio couvrait ainsi grossièrement Van de Beek, qui récupérait et égalisait (1-1, 34e).
Après, la suite a entièrement appartenu à l'Ajax et aux neveux blondinets de Johann Cruyjff, De Jong se libérant du marquage pour diriger le manoeuvre alors que derrière, De Ligt et ses 19 ans éteignait tout danger.
Après avoir laissé Bernabeu à feu et à sang, les enfants terribles de l'Ajax ont joué à Turin une deuxième période merveilleuse, laissant le public italien dans l'angoisse perpétuelle face à l'incroyable facilité avec laquelle ils se trouvent dès qu'ils arrivent dans les 30 mètres adverses.
Le gardien turinois Szczesny a alors retardé par plusieurs miracles ce que tout le monde voyait arriver. Il a bloqué les tentatives de Ziyech (52e) et Van de Beek (58e), avant que Pjanic ne sauve à son tour la Juventus sur un contre (63e).
Mais à la 67e minute, De Ligt sautait plus haut que Rugani et Alex Sandro sur corner et donnait l'avantage aux siens (2-1). La Juventus a ensuite poussé, mais n'a pas été particulièrement dangereuse, simplement moins forte que l'équipe d'en face.
Pour le club italien, cette élimination n'est pas un désastre et elle ne devrait pas ouvrir de crise. Mais c'est un échec, sans aucun doute, parce qu'on ne va pas chercher Ronaldo pour s'arrêter en quarts.
Finalement, la Juve bute au même stade que la saison dernière. Mais il y a un an, il avait justement fallu le quintuple Ballon d'Or pour l'arrêter.
Cette fois, c'est donc cet incroyable Ajax. Lundi, Ten Hag voulait "dépasser une autre limite". C'est fait et l'Ajax a changé de statut. L'équipe exaltante et rafraichissante est devenue la terreur du plateau et une candidate au titre.
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