Il vit plus ou moins bien de petits boulots, le plus souvent miteux, lorsqu’il fait la connaissance de Stéphanie, une superbe dompteuse d’orques. Mais un drame cloue la jeune femme sur un fauteuil roulant. Une tragédie qui va les rapprocher, peu à peu.
De ce film âpre et violent, à l’image des combats clandestins auxquels s’adonne le héros, surnagent, peu à peu, les beautés d’un amour qui ne peut et ne veut pas dire son nom. Avec son immense talent, Jacques Audiard filme ses héros et leurs tentatives désespérées de conserver la tête hors de l’eau, malgré les duretés de leur vie. Le comédien belge Matthias Schoenaerts transperce l’écran de sa présence magnétique, tandis que Marion Cotillard, bouleversante en femme blessée, guette dans son regard un soupçon de tendresse, après une relation sexuelle hâtive.
Ce beau film pour adultes - il y a plusieurs brèves scènes de sexe - montre qu’il faut du temps pour parvenir à dépasser l’animalité de la sexualité afin de se tourner vers un amour authentique, qu’il s’agisse de celui d’un père pour son enfant ou d’un homme pour une femme. Malheureusement, ce sont souvent les drames de la vie qui font progresser les êtres humains, à la fois vers le dépassement de soi et, surtout, l’abandon à l’amour. Jacques Audiard filme cela à l’arraché, dans l’urgence, et avec un beau sens de l’humain.
Marie-Christine d’André
Drame franco-belge. D’après l’œuvre de Craig Davidson, avec Marion Cotillard (Stéphanie), Matthias Schoenaerts (Ali), Céline Sallette (Louise), Armand Verdure (Sam), Bouli Lanners (Martial), Corinne Masiero (Anna) (1h55).
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