Comme aux plus belles heures de son incroyable carrière, Woods, habillé de son emblématique polo rouge, a donné le tournis à la planète golf et à ses adversaires.
Le "Tigre", deuxième en début de journée à deux coups du leader l'Italien Francesco Molinari, a écœuré la concurrence avec trois birdies entre les trous N.13 et N.16.
"Tigre" Alors que Molinari coulait en envoyant sa balle dans la pièce d'eau bordant le trou N.15, alors qu'ils étaient un temps cinq à se partager la première place, Woods a sorti le grand jeu au moment le plus important.
Il a pris le large avec une précision diabolique dans son jeu court et au putting et a transformé le public policé du très sélect Augusta National Golf Club en foule vociférante et surexcitée, consciente d'assister à un événement historique.
Après son dernier putt, synonyme de 15e titre du Grand Chelem et de cinquième sacre à Augusta, Woods a laissé éclater sa joie et a rapidement rejoint ses deux enfants, sa mère et sa compagne, tous habillés de rouge.
"C'est comme si la boucle était bouclée", a-t-il expliqué, encore sous le choc de sa victoire, sa première dans un tournoi majeur depuis l'US Open en 2008.
"Patience"
"C'est spécial, il a fallu faire preuve de patience lors des dernières années, mais aussi durant ces trois derniers jours", a reconnu celui qui est toujours le joueur de golf le plus célèbre de la planète.
"C'est clairement l'une des victoires qui a été la plus dure à aller chercher après tout ce qu'il s'est passé ces dernières années. Regagner ce titre, vingt-deux ans après mon premier sacre ici, c'est surréaliste, je ne peux pas être plus heureux, je n'ai pas de mots pour décrire ce que je ressens", a-t-il reconnu.
Woods revient en effet de loin: entre 2014 et 2017, il a enchaîné les saisons désastreuses et a été opéré à quatre reprises du dos.
Il a expliqué depuis qu'il avait songé à mettre un terme à sa carrière et qu'il avait traversé une période durant laquelle il ne pouvait plus marcher ni rester assis sans ressentir des douleurs insupportables.
Mais celui qui fut pendant longtemps le sportif le mieux payé de la planète a tenu bon.
Contrôle des émotions
Il est revenu au premier plan en 2018 avec des places d'honneur au British Open (6e) et au Championnat PGA (2e), avant de remporter le Tour Championship en septembre, son premier titre sur le circuit PGA depuis cinq ans.
Relativement discret cette saison, après avoir fait une préparation physique acharné comme il les aime, il a frappé fort cette semaine à Augusta, en étant toujours placé depuis le 1er tour.
C'est son expérience et son mental d'acier qui ont fait la différence dans un 4e tour au scénario fou.
"Il fallait que je garde le contrôle de mes émotions. Quand je regardais le classement, c'était un who's who du golf, il y avait tout plein de scénarios possibles", a-t-il reconnu.
"C'était excitant de tenter de suivre ce qu'il se passait sur les autres trous, tout en essayant de rester concentré sur mon jeu", a expliqué l'ancien N.1 mondial.
Il s'est imposé avec une dernière carte de 70 (-2) pour un total de 275 (-13) avec un coup d'avance sur ses compatriotes Dustin Johnson, Xander Schauffele et Brooks Koepka, 2e ex aequo (276, -12).
L'Italien Francesco Molinari a terminé à la 5e place, à deux coups de Woods (277, -11).
"J'ai vraiment beaucoup aimé ce qu'il s'est passé aujourd'hui", a conclu Woods, aux anges, en revêtant le célèbre blazer vert remis au vainqueur du Masters.
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