"Je n'ai aucune raison d'avoir peur parce que je suis droite et fière (...) Aussi bien les sifflets que les encouragements, je ne prendrai que le positif", a assuré la vice-championne d'Europe du marathon en 2018 sur CNews samedi.
L'athlète a été autorisée à courir après la levée vendredi de sa suspension provisoire par le Conseil d'Etat.
Elle avait été suspendue mercredi par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour s'être soustraite à un contrôle le 27 mars à Marrakech, tout comme son mari et entraîneur Samir Dahmani, également athlète international français, pour obstruction au contrôle.
Clémence Calvin et Samir Dahmani, risquent pour cela quatre ans de suspension.
Le domicile de l'athlète, visée en parallèle par une enquête du parquet de Marseille pour "infractions à la législation sur les produits dopants", a été perquisitionné vendredi après-midi à Martigues sans qu'"aucun produit dopant" n'ait été retrouvé, a indiqué samedi le procureur de la République de Marseille.
"Sifflets" et "encouragements"
La décision du Conseil d'Etat vendredi "constitue une première victoire pour moi et je suis très contente de pouvoir courir et éviter la triple peine qui m'était infligée jusqu'à présent", a-t-elle estimé.
Dans ces conditions très particulières, Clémence Calvin, devenue en 2018 la 2e meilleur performeuse française de l'histoire sur la distance en 2h26:28. (derrière Christelle Daunay), cherche à réaliser à Paris les minima pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, fixés chez les femmes à 2h29:30.
L'organisateur de la course, ASO, a refusé de commenter sa présence, tout comme le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA) André Giraud, qui a simplement indiqué à l'AFP "suivre ce qu'il se passe pour protéger les autres athlètes".
Plusieurs autres Français sont d'ailleurs en quête des minima olympiques: Florian Carvalho, Morhad Amdouni, Nicolas Navarro et Benjamin Malaty chassent les 2h11:30., un temps relevé qu'aucun d'entre eux n'a jamais réalisé.
Ils ne devraient cependant pas jouer la première place, dont le favori logique est le Kényan Paul Lonyangata (26 ans), déjà vainqueur à Paris en 2017 et 2018, en compagnie de l'Ethiopien Asefa Mengistu (31 ans), auteur de 2h04:24. en janvier au très rapide marathon de Dubai (3e).
Paul Lonyangata (26 ans), athlète à l'histoire tortueuse - il a fui son pays natal à 9 ans à cause d'un conflit entre ethnies qui a coûté la vie à sa grande soeur - vise le record de l'Ethiopien Kenenisa Bekele (2h05:03.) établi en 2014.
Chez les femmes, deux Ethiopiennes s'annoncent comme favorites: Gelete Burka (33 ans, record en 2h20:45.) et la jeune Azmera Abreha (21 ans, 2h21:51.), en l'absence de la tenante du titre kényane Saina Betsy.
Programme du marathon de Paris en heures françaises:
Départ des élites femmes à 08h09, des élites hommes à 08h25, des amateurs entre 08h25 et 10h10.
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