Quand ils sont arrivés dans leur nouveau club l'été dernier, les deux techniciens faisaient face à une tâche bien plus large que celle de réussir un bon parcours européen.
A Naples, Ancelotti et ses trois Ligues des Champions comme entraîneur arrivait en remplacement de Maurizio Sarri, architecte d'un jeu apprécié de tous mais qui n'a pas ramené le moindre trophée au pied du Vésuve. "Carletto" est donc venu pour gagner, ce qu'il a fait partout tout au long de sa carrière.
Emery, lui, avait été choisi pour incarner l'après-Arsène Wenger et remettre Arsenal dans le sillage de Manchester City, Chelsea ou Liverpool, les clubs anglais les plus couronnés de succès ces dernières saisons.
Les deux chantiers sont toujours en cours mais Naples, reversé en C3 après avoir été éliminé de justesse par Liverpool et le Paris SG en poules, et les Gunners ont poursuivi en parallèle leur chemin européen et se retrouvent désormais parmi les favoris de la "petite" Coupe d'Europe.
A la tête de Séville, Emery a remporté trois fois de suite la compétition entre 2014 et 2016. Et l'entraîneur d'Arsenal se verrait bien désormais accrocher une quatrième pour couronner de succès sa saison inaugurale en Angleterre.
Pour l'instant, le bilan du Basque est correct. Les Gunners sont cinquièmes de leur championnat, à un point seulement du quatrième Tottenham. Mieux, les joueurs d'Emery ont seulement trois longueurs de retard sur le troisième Chelsea, les "Blues" ayant disputé un match de plus.
Et, avantage énorme sur ses concurrents, Arsenal n'affronte plus aucun gros lors des six dernières journées.
Dernière carte
Si la défaite à Everton dimanche (1-0) a été un vrai coup dur dans la course à la qualification pour la Ligue des Champions, la quête d'un retour dans la compétition reine après deux saisons d'absence n'est donc pas pour autant sur le point d'échouer.
Reste que le chantier demeure colossal. Si Emery a réussi à redonner un peu de mordant aux Gunners, grâce aux présences plus agressives du duo Toreira-Guendouzi au milieu et des tranchants Lacazette et Aubameyang devant, son club continue parfois de désespérer les supporters, comme dimanche à Goodison Park.
Pas étonnant dès lors que son objectif soit d'atteindre une forme de régularité, notamment à l'extérieur, où Arsenal est catastrophique, à l'image d'un Özil transparent dans les gros matches loin de ses bases.
"Nous devons faire preuve de constance dans les prochains matches et si nous le faisons, nous pouvons gagner", a ainsi exhorté Emery après la défaite contre les "Toffees".
Cette régularité pourrait en effet s'avérer cruciale contre le Napoli: si aux tours précédents, Arsenal a renversé la situation à l'Emirates Stadium après des défaites initiales contre des adversaires plus modestes à Borisov et Rennes, il se déplacera cette fois au match retour. Pas question dès lors de s'effondrer à domicile.
Ancelotti de son côté arrivera à Londres avec le Napoli tel qu'il l'a refaçonné: plus direct et bâti en 4-4-2 pour profiter des qualités de buteur de ses attaquants, Milik et Mertens en tête.
Mécontent du travail de ses défenseurs lors des derniers matches, Ancelotti sait aussi que son équipe a pu avoir la tête à la C3 plus qu'au championnat depuis plusieurs semaines.
Deuxième de Serie A avec une avance confortable sur l'Inter Milan mais à des années-lumière de la Juventus, Naples ne sera en effet pas champion cette saison. Pour gagner, ce qu'il sait faire le mieux, Ancelotti n'a plus qu'une carte : l'Europa League.
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