Les salades Florette, la bûche de fromage de chèvre Soignon, ou encore le cidre Loïc Raison… Sans le savoir, vous connaissez le groupe normand Agrial. Basée à Caen (Calvados), la société d'agroalimentaire est forte de ses 22 900 salariés présents dans 12 pays.
Le groupe fonctionne sur un modèle de coopérative, sans actionnaires. Mercredi 10 avril 2019, l'heure était au bilan de l'année 2018.
"Les pires aléas climatiques depuis 40 ans"
Les dirigeants du groupe le soulignent, 2018 a été une très mauvaise année en ce qui concerne les récoltes. Trois des cinq branches du groupe ont été impactées par les mauvais rendements. Moins 10 % de céréales moissonnées cette année, par exemple. "Cela fait trois ans de suite que les moissons sont très mauvaises à cause des conditions climatiques" explique Arnaud Degoulet, président d'Agrial.
Même constat pour les légumes frais, où un printemps trop humide et un été trop sec ont fait beaucoup de dégâts dans les cultures. Les pommes normandes aussi ont souffert, après une année 2017 déjà très compliquée. La météo a encore une fois diminué la production. Pour résumer : "On a subi les pires aléas climatiques depuis 40 ans." selon Ludovic Spiers, directeur général du groupe.
Le climat change, les agriculteurs restent
Oui, le changement climatique est désormais une réalité : "J'entends encore des dirigeants politiques qui ne veulent pas y croire, mais nous les agriculteurs, le changement climatique, on le constate tous les jours" s'offusque Arnaud Degoulet.
Ludovic Spiers : "Les cultures changent, mais nos agriculteurs restent"
Alors, la coopérative géante tente de s'adapter à cette nouvelle donne : "ça nous interroge beaucoup, on constate que les cultures vont se déplacer en fonction de ce changement climatique, poursuit Ludovic Spiers, prenez l'exemple de la production laitière en Europe, elle remonte vers le nord."
Pourtant, les éleveurs de vaches laitières d'Agrial eux, ne bougeront pas. "A nous de trouver de nouvelles productions, de nous adapter et d'avoir des solutions pérennes pour nos producteurs de Normandie, de Bretagne et de Pays de la Loire" conclut le directeur.
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