Dans le "théâtre des rêves" d'Old Trafford, deux multinationales du ballon rond confrontent leurs projets édifiés à coups de millions, avec pour enjeu un retour en demi-finale de C1 pour la première fois depuis 2015 pour le Barça, 2011 pour Manchester... et des revenus accrus.
Ces deux ogres sont d'envergure comparable: selon le cabinet Deloitte, le FC Barcelone était en 2017-2018 le deuxième club de la planète ayant le plus de revenus (690,4 millions d'euros), juste derrière le Real Madrid et juste devant Manchester United, troisième (666 millions d'euros).
Et le président blaugrana Josep Maria Bartomeu, qui rêve de voir son club être le premier à atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires, a fait ses comptes: "Je peux dire que si nous jouons la finale de la Ligue des champions, nous pourrions atteindre le milliard", a-t-il prévenu.
Entre les récompenses distribuées par l'UEFA, les primes offertes par les sponsors, le gonflement des droits TV au fil du parcours européen et le gain commercial lié à l'exposition planétaire, ce quart de finale (retour le 16 avril) est plus qu'un match de foot. C'est la clé de la prospérité pour les deux clubs.
Au fil des triomphes, le Barça a accumulé une masse salariale surdimensionnée, avec notamment le joueur le mieux payé au monde, son capitaine Messi (environ 40 M EUR). Bartomeu souhaite déjà prolonger l'Argentin (31 ans) et revaloriser son contrat courant jusqu'en 2021.
Obsession
Mais malgré leur cinquième C1 remportée en 2015 et une foule de trophées nationaux, les Catalans ont échoué en quarts ces trois dernières saisons. D'où l'obsession barcelonaise pour reconquérir cette "coupe si désirée", selon les mots de Messi, lequel empile les buts cette saison (43 en 40 apparitions, dont 8 en Ligue des champions).
Côté Manchester, finaliste en 2009 et 2011 face au Barça, les dernières années ont été décevantes et irrégulières, sans toutefois entamer les colossales recettes du club. Et la qualification renversante face au Paris SG (0-2, 3-1) a ramené les Red Devils à leur passé glorieux, ponctué de trois C1. "La confiance est haute", a résumé l'entraîneur Ole Gunnar Solskjaer, qui a remplacé avec succès José Mourinho en décembre.
Cela rend les Mancuniens d'autant plus dangereux, selon le technicien barcelonais Ernesto Valverde.
"C'est vrai que Manchester ne figurait plus ces dernières années en finale de Ligue des champions comme auparavant", a-t-il souligné. "Mais cette année, c'est l'exemple-type d'une équipe qui a connu des situations difficiles et qui regarde désormais vers le haut."
"Une bataille entre Messi et Pogba"
Face à Messi et son compère Luis Suarez, ancien de Liverpool honni à Old Trafford, "Man U" présente un onze moins redouté et moins expérimenté. Mais le club anglais a également un joueur qui vaut son pesant d'or: Paul Pogba.
"Bien sûr, Messi fait la différence à chaque match, ce n'est pas un secret. Mais Manchester a Pogba pour faire la différence", a analysé le Suédois Zlatan Ibrahimovic, passé par les deux clubs. "Ce sera une bataille entre Messi et Pogba. On verra un match très intéressant, entre deux grandes équipes, deux grands clubs avec une longue histoire", a-t-il estimé au micro de Barça TV.
Ces derniers jours, Bartomeu a expliqué à ESPN qu'il avait tenté en 2015 d'attirer Pogba. Mais le Français, recruté pour 105 millions d'euros par Manchester, était alors trop cher.
Convoité cet été par le Real Madrid, Pogba symbolise la lutte acharnée entre les nantis du football pour attirer les meilleurs joueurs, gagner les plus beaux trophées et truster les palmarès financiers. Que le plus riche gagne ?
A LIRE AUSSI.
Manchester United: Mourinho laisse le club le plus riche du monde en crise
Ligue des champions: Manchester United défiera le Barça en quarts
Ligue des champions: PSG, nouveau monstre à trois têtes face aux vieilles dynasties
Avec le changement d'entraîneur, Pogba renaît à Manchester United
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.