Ils étaient une cinquantaine de "pisseurs involontaires" rassemblés devant l'hôtel de ville de Rouen (Seine-Maritime), à présenter les résultats d'une recherche de traces de glyphosate. L'herbicide, utilisé en agriculture conventionnelle notamment, est très controversé et classé comme "probablement cancérogène" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Des taux qui varient entre 0,4 et 3,70 ng/ml
Les cinquante personnes qui avaient passé le test le 2 mars dernier ont tous un taux de glyphosate dans leurs urines supérieur à 0,1 ng/ml, qui correspond à la valeur maximale autorisée pour un pesticide dans l'eau. Les taux s'échelonnent entre 0,4 et 3,70 ng/ml.
"Chacun d'entre nous renferme du glyphosate", a déclaré Jean-Paul Thorez, membre du collectif les Coquelicots de Rouen. La présence de glyphosate est plus importante chez les hommes que chez les femmes.
Véronique Bérégovoy, 50 ans et porteuse de glyphosate avec un taux supérieur aux normes acceptées. - Héloïse Weisz
Une action portée en justice
Les participants à cette recherche s'apprêtent donc à porter plainte collectivement contre les différents acteurs : des fabricants aux décideurs qui autorisent ces produits. Aux motifs de tromperie aggravée, mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à l'environnement. La plainte sera déposée au tribunal de Rouen.
Cédric Dominas, 25 ans et porteur de glyphosate avec un taux très largement supérieur aux normes acceptées. - Héloïse Weisz
Les porteurs de glyphosate sont également invités à symboliquement semer des graines de coquelicots dans la ville de Rouen.
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