Le parquet a déposé une requête qui a été approuvée, a annoncé le tribunal dans un bref communiqué.
La conférence de presse, prévue le 11 avril par l'ancien PDG de Renault-Nissan, se trouve donc de facto annulée.
Dans une déclaration préparée avant l'interpellation éventée par des médias japonais, M. Ghosn s'était dit une nouvelle fois "innocent", fustigeant une arrestation "révoltante et arbitraire".
Il a été interpellé jeudi au petit matin à son domicile de Tokyo, où il se trouve "en liberté très surveillée", selon ses termes, depuis sa sortie de prison début mars.
M. Ghosn avait été conduit peu après au centre de détention de Kosuge (nord de la capitale), où il est interrogé par les enquêteurs du bureau des procureurs.
Cette fois, le parquet le soupçonne d'avoir transféré des fonds de Nissan à une société "de facto contrôlée par lui", via un distributeur de véhicules de Nissan à l'étranger. Il s'agit du sultanat d'Oman, selon une source proche du dossier.
Sur un total de 15 millions de dollars entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été détournés, a précisé le bureau des procureurs dans un communiqué. "Le suspect a trahi sa fonction (de patron de Nissan) pour en tirer des bénéfices personnels", a-t-il souligné.
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