Jim Bridenstine a déclaré lors d'une séance de questions-réponses avec des salariés de la Nasa à Washington que 400 débris avaient été recensés, cinq jours après le test mené par l'Inde pour démontrer une capacité de défense.
"Tous ne peuvent pas être suivis", a-t-il expliqué. "Nous suivons les objets de plus de 10 centimètres, et on en a recensé environ 60, qui ont chacun un numéro et qu'on est capables de suivre".
Le satellite indien a été détruit à une altitude relativement basse de 300 km, bien en dessous de l'ISS (410 km) et de la plupart des satellites en orbite.
Mais 24 des 60 débris ont atteint une altitude plus élevée que l'ISS sous l'effet de la destruction, selon Jim Bridenstine.
"Créer un événement qui envoie des débris à un apogée plus élevé que la Station spatiale internationale est une chose terrible, terrible", a-t-il dénoncé. "Ce type d'activités est incompatible avec l'avenir des vols habités".
"C'est inacceptable", a-t-il répété.
C'est l'armée américaine qui recense les objets dans l'espace pour prédire le risque de collision non seulement pour l'ISS, mais pour les satellites. Les militaires suivent 23.000 objets de plus de 10 centimètres.
Cela inclut environ 10.000 débris, dont près de 3.000 qui ont été créés par un seul événement : un test anti-satellite chinois en 2007 à 860 km de la surface.
À cause du test indien, le risque de collision avec l'ISS a augmenté de 44% sur dix jours, selon Jim Bridenstine. Le risque va rapidement "se dissiper", car la plupart des débris sont à faible altitude et vont rapidement se consumer en rentrant dans l'atmosphère.
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