Juchés sur des mâts de quatre mètres, ces appareils, baptisés "radars-tourelles", "voient mieux, plus loin, et peuvent différencier les véhicules soumis à des limitations différentes", notamment les poids lourds, a déclaré à l'AFP Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.
D'après son constructeur, ils pourront surveiller jusqu'à huit voies de circulation, sur une distance de 200 mètres.
400 modèles vont être installés sur les routes cette année. Un chiffre que n'a pas voulu confirmer M. Barbe : "cela dépendra de notre capacité à les déployer".
"Pour le moment, une dizaine environ fonctionne", notamment à Marseille, Strasbourg et dans les Yvelines, a-t-il précisé.
Tous les radars détruits ou dégradés lors du mouvement des "gilets jaunes" seront remplacés par ces nouveaux modèles, dont le déploiement a été décidé en 2015, insiste le délégué. Début janvier, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait fait état de "près de 60 % des radars (...) neutralisés, attaqués, détruits".
Ils ne sanctionnent pour le moment que les excès de vitesse ou le franchissement d'un feu rouge, mais doivent à terme permettre d'identifier les conducteurs qui n'ont pas attaché leur ceinture, téléphonent au volant ou ne respectent pas les distances de sécurité.
La majorité d'entre eux seront des leurres : "en moyenne, pour six cabines, une seule sera active", explique Emmanuel Barbe. "Ce ne sera jamais les mêmes, aucun automobiliste ne pourra savoir", ajoute-t-il, soulignant que "l'objectif n'est pas de flasher plus mais de faire ralentir plus".
Après une baisse "historique" de la mortalité routière en 2018, l'année 2019 a commencé par une hausse de 3,9 % en janvier et de 17,1 % en février.
Des mauvais chiffres que la Sécurité routière a imputé à "l'effet de la forte dégradation des radars fixes", qui s'est traduit par "un relâchement des comportements sur l'ensemble des réseaux" routiers.
Les contestataires entendent dénoncer un "racket" de l'État et le "passage en force" du gouvernement pour abaisser à 80 km/h, en juillet 2018, la vitesse maximale sur 400.000 kilomètres de routes secondaires.
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On peux aussi dire que les routes se dégradent et il n'y a pas d'entretien de fait