C'est dans la très longue --plus de 40 kilomètres-- étape de Castagniccia au sud de Bastia que Tänak et sa Toyota ont fait la différence sur Evans et sa Ford pour reprendre la tête.
Ni l'un ni l'autre n'ont remporté cette spéciale, l'honneur revenant à l'Espagnol Dani Sordo, "invité" par Hyundai en Corse en tant que spécialiste de l'asphalte.
Mais, en prenant la 2e place à huit dixièmes de l'Espagnol, l'Estonien volant a distancé le Gallois qui a terminé lui à 3,3 secondes du vainqueur.
"Je ne suis pas très bien parti. J'ai touché quelque chose à l'arrière dans une zone où la route était sale et cela a très légèrement affecté la tenue de route. Pas grand-chose mais cela n'a pas aidé. Nous avons poussé très fort mais c'était difficile de comprendre l'adhérence", a expliqué Evans.
Ott Tänak, véritable homme de marbre derrière son regard bleu acier, pointait lui le caractère très spécial de ce tronçon: "C'était une spéciale piégeuse et nouvelle. Je suis sûr que personne n'a été à la limite mais j'avais un bon rythme et mes notes étaient bonnes".
Citroën à la peine
L'expérience de Sébastien Ogier, aux prises avec une Citroën difficile depuis le début de l'épreuve, a parlé également. Troisième à 1,4 seconde de Sordo, le Français est remonté à la 5e place du classement général mais à près de 50 secondes du leader, autrement dit une éternité.
"Cette longue étape avait un profil complètement différent et elle était nouvelle ce qui permet peut-être de faire la différence avec vos notes", indiquait le champion du monde en titre et vainqueur en Corse l'an dernier. "Nous n'avons aucune chance de suivre le rythme des premiers pour le moment. Nous devons essayer des choses différentes", constatait-il, trempé de sueur après 40 kilomètres au taquet.
Pierre Budar, le patron de l'écurie Citroën, se perdait en conjectures sur la méforme des Citroën.
"Ce n'est pas le weekend auquel nous nous attendions et la voiture n'est pas au niveau où elle devrait être. Nous sommes peinés pour nos pilotes car ils font ce qu'ils peuvent avec la voiture qu'ils ont. Nous avons sans doute des réglages qui ne sont pas adaptés à ce Tour de Corse et nous avons encore du travail à faire sur l'asphalte", déplorait-il.
Loeb au fossé
Quant à Sébastien Loeb, qui fait une pige pour Hyundai, la 9e spéciale ne lui a pas souri. Le nonuple champion du monde français est parti tout droit dans un fossé et a enclenché la marche arrière pour en sortir, terminant à plus de 40 secondes de Sordo. Il n'occupe que la 8e place au classement général provisoire à plus de 3 minutes du leader.
Trois spéciales doivent encore être courues samedi après-midi, dont à nouveau celle de Castagniccia mais dans l'autre sens, avant de regagner Bastia.
Dimanche, deux spéciales sont au programme dont la "super-spéciale" qui rapporte de précieux points au championnat du monde et qui se déroulera sur 12 kilomètres au sud de Calvi où sera jugée l'arrivée à la mi-journée.
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