Le nom est sur toutes les lèvres, au Rouen Normandie Rugby (RNR). La Pro D2, l'antichambre de l'élite du rugby français, fait rêver le club depuis sa reprise par Jean-Louis Louvel il y a deux ans. Son but ? Offrir un club professionnel qui profite à toute une région et qui rayonne au-delà de la seule métropole rouennaise (Seine-Maritime).
"Afficher un jour une équipe normande de rugby"
"Pour nous, le but, ce n'est pas juste d'avoir une équipe qui va aller jouer en Pro D2 et on l'espère un jour en Top 14, confirme le président du RNR. Pour nous, le but, c'est de bien travailler la formation pour afficher un jour une équipe normande de rugby." Pour entraîner avec lui tout le rugby régional, le club s'appuie sur les autres équipes et leur apporte son soutien. "C'est pour cela que l'on aide 52 clubs de Normandie et que nos joueurs pros vont entraîner dans ces clubs", précise Éric Leroy, le co-président du RNR. Par exemple, le lundi 18 mars 2019, le coach Richard Hill et 13 de ses joueurs ont organisé une séance d'entraînement pour les jeunes de l'agglomération caennaise.
Lors de ces séances et grâce à des vidéos de coaching qu'il propose aux autres équipes, l'entraîneur anglais espère développer une identité de jeu normande.
Richard Hill veut créer une identité de jeu normande
Pour rester au meilleur niveau, le club compte sur les meilleurs joueurs de la région, même ceux d'autres équipes qui se montreraient assez performants pour rejoindre le Rouen Normandie Rugby. "Il y a quelques joueurs dans notre équipe pro qui sont Normands. Mais on a aussi un dix d'Évreux, un talonneur de Forges-les-Eaux, des joueurs de Cherbourg qui s'entraînent avec nous… Ils savent que s'ils sont bons ils peuvent rejoindre le projet et monter jusqu'à l'équipe une", assure Richard Hill.
Les meilleurs joueurs issus d'autres clubs peuvent s'entraîner avec l'équipe première du RNR.
Conserver les meilleurs Normands
Cette volonté d'intégrer les meilleurs jeunes de la région, Gabin Villière en est le plus bel exemple. Né à Vire, formé au haut niveau à Rouen et aujourd'hui international français de rugby à VII, l'ailier de 23 ans est le parfait modèle pour le Rouen Normandie Rugby. "Gabin, c'est sûr que c'est l'exemple à suivre. C'est le premier à avoir percé jusque-là", rappelle Sébastien Le Bodo, jeune pilier originaire de Lisieux qui aspire à le suivre au plus haut niveau. Pour l'intéressé, être vu comme un modèle est forcément une fierté.
L'exemple de Gabin Villière a surtout permis au club de garder les meilleurs jeunes éléments de la région. "Avant les joueurs partaient vers d'autres équipes, comme Vannes, rappelle Éric Leroy. Maintenant, les autres clubs ont compris. Les joueurs normands ne partent plus de Normandie." Mieux, certains rugbymen d'autres régions viennent renforcer le projet.
Jean-Louis Louvel a une vision régionale du développement du club.
Avec ses joueurs, qu'il appelle souvent "mes bébés" d'un ton paternaliste, Jean-Louis Louvel compte emmener le rugby normand au plus haut niveau. "La vraie réussite de notre projet, c'est uniquement si un jour on est capable d'aligner une équipe avec le maximum de Normands. Ça, ça voudra dire que la formation et tout le travail de terreau auront été faits. Mais tout le monde peut avoir sa chance." Les jeunes rugbymen de la région sont prévenus : tous les espoirs sont permis.
Dans le cadre du concours Jours Journalisme, organisé par le Club de la presse et de la communication de Normandie, cet article a été réalisé par Seyran Koyuncu, Georgia Samba, Koïta Sy, Bryan Pochon et Yanis Souiki, étudiants en première année de BTS Support à l'action managériale au lycée Flaubert de Rouen.
A LIRE AUSSI.
Bédanne, terre d'accueil du prochain stade du Rouen Normandie Rugby ?
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.