C'est un procès très attendu qui s'ouvre lundi 1er avril 2019 devant la cour d'assises de Rouen (Seine-Maritime). Jusqu'au vendredi 5 avril est jugé Jean-Claude Nsengumukiza pour le double meurtre, en 2015, d'Elise, 24 ans, et Julien, 31 ans. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Confondu par l'ADN
Les faits remontent à la nuit du 19 au 20 décembre 2015 à la sortie d'un bar de Rouen. L'accusé aurait suivi les deux victimes jusque dans un appartement, place de la Pucelle. Il avait prétexté vouloir soutenir le jeune homme passablement éméché.
Une fois arrivé dans le studio de la jeune femme, l'homme aurait violé puis étranglé Élise avant de tuer Julien en l'étranglant dans son sommeil. Les corps ont été retrouvés plusieurs heures après tandis que l'auteur des faits a été confondu par son ADN et par la vidéosurveillance de la ville.
Une affaire polémique
Jean-Claude Nsengumukiza venait tout juste d'être remis en liberté à la mi-novembre 2015 et devait être expulsé à la suite de sa première condamnation. Sa nationalité n'est pas clairement établie. Il s'est tantôt dit Rwandais tantôt Ougandais.
La ministre de la Justice d'alors Christiane Taubira avait lancé une enquête administrative pour comprendre pourquoi il n'avait pas été expulsé. Début 2018, la préfecture de la Seine-Maritime avait assuré qu'"aucun rapport n'a établi la responsabilité de ses services".
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