Le chef de l'État a commencé à s'entretenir avec la présidente de la région Christelle Morançais (LR) et le maire Christophe Béchu (ex-LR), avant de déjeuner avec une cinquantaine d'élus, dont les maires des communes des chefs-lieux de cantons et les représentants des associations de maires des Pays-de-la-Loire.
En milieu d'après-midi, il rencontrera une cinquantaine d'enfants d'une dizaine d'années dans le centre culturel de Beaupréau-en-Mauges, une commune de 23.000 habitants entre Angers et Nantes.
Dans le centre d'Angers, où les forces de l'ordre étaient déployées en grand nombre, entre 400 et 500 personnes se sont rassemblées sur la place du grand théâtre avant de défiler. Une partie d'entre elles brandissaient des drapeaux de la CGT, de FO ou de la FSU et des banderoles portant surtout sur la réforme de l'enseignement du ministre Jean-Michel Blanquer: "Non aux réformes Blanquer", "Bloquez Blanquer". Peu de "gilets jaunes" étaient visibles.
Ils ont été rejoints par environ 150 salariés de la principale papeterie d'Arjowiggins en France, à Bessé-sur-Braye (Sarthe), menacée de liquidation judiciaire, qui en appelaient à l'Etat pour sauver leurs emplois.
Peu avant midi, des salariés d'Arjowiggins ont envahi la gare d'Angers, occupant les voies ferrées, a constaté un journaliste de l'AFP. La circulation des trains a été interrompue, a indiqué la SNCF, qui a coupé l'alimentation électrique par sécurité.
"Malheureusement, on attend une liquidation judiciaire demain (vendredi). Pourtant on a des clients qui attendent qu'on reparte. Aujourd'hui, on veut se faire remarquer car on a été trop soft. Les médias ont beaucoup parlé des casseurs et peu de nous", a déclaré Chrystelle, employée chez Arjowiggins depuis 35 ans.
Les protestataires bloquaient également le tramway d'Angers.
Il leur a été proposé de rencontrer, en fin d'après-midi, un conseiller économique d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
Ce déplacement est l'un des derniers du président dans le cadre du grand débat qu'il avait lancé le 15 janvier pour tenter de trouver une issue à la crise des gilets jaunes. Il doit recevoir vendredi à déjeuner à l'Elysée les élus des Hauts-de-France, une réunion boycottée par des parlementaires LR et LFI, avant de se rendre en Bretagne le 3 avril puis en Corse le lendemain.
Emmanuel Macron est accompagné par quatre ministres, dont celui de la Transition écologique François de Rugy, élu de la région, et les deux co-organisateurs du grand débat, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon.
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