Dans un amendement approuvé à une large majorité, les eurodéputés ont réclamé la "démission immédiate" de M.Selmayr de son poste de secrétaire général de la Commission et réclamé "l'ouverture d'un concours équitable, totalement transparent et ouvert pour ce poste".
En réaction, la Commission s'est bornée mercredi à rappeler sa position sur ce dossier. "La nomination du secrétaire général a été faite en plein respect de toutes les règles pertinentes, et le président, ainsi que le collège, ont pleine confiance en lui", a expliqué l'exécutif européen.
"Il a l'expérience ainsi que les qualifications nécessaires pour accomplir ses tâches de très haute responsabilité", a-t-il ajouté.
MM. Juncker et Selmayr appartiennent tous deux à la famille politique du PPE (droite), majoritaire au Parlement et dont une partie s'est donc prononcée en faveur de cet amendement. La Commission reste cependant libre de l'ignorer.
Les eurodéputés avaient déjà appelé l'exécutif européen en avril 2018 à "réévaluer" la promotion du fonctionnaire allemand, comparée à un "coup de force". Mais ils n'étaient alors pas allés jusqu'à demander sa démission.
La nomination de l'ancien chef de cabinet de M. Juncker à la tête de l'administration européenne fait l'objet de nombreuses critiques, y compris de la part de la médiatrice de l'UE, qui a enquêté sur le dossier.
L'Allemand avait été promu le 21 février 2018 au poste de secrétaire général, poste le plus élevé de l'administration de la Commission, qui n'avait fait l'objet d'aucun affichage.
Cette nomination était intervenue lors d'un collège de commissaires quelques secondes seulement après sa désignation à la fonction de secrétaire général adjoint, un poste affiché auquel il avait postulé.
Le "transfert" de poste proposé par M. Juncker avait surpris la plupart des commissaires européens présents lors de la réunion, mais il avait été entériné sans protestations.
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