"Ça a été tendu". C'est la réaction d'un élu du personnel à l'issue du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du jeudi 21 mars 2019. Représentants du personnel et direction ont débattu pendant plus d'une heure sur la question des urgences mais plusieurs points continuent de bloquer. Le lendemain, un préavis de grève est donc à nouveau voté et déposé pour la semaine du 25 mars.
Dès le début du conflit, le 18 février, les syndicats avaient prévenu : si toutes leurs revendications ne sont pas acceptées, la grève sera reconduite. Et justement, "la direction a accepté une de nos revendications, à savoir, un troisième infirmier la nuit mais notre deuxième revendication, concernant un poste d'aide-soignant, est refusée", indique cet élu du CHSCT.
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Parmi les autres revendications, il y avait aussi le manque de sécurité lorsqu'il y a peu de personnel, particulièrement la nuit. Pour répondre à cela, des caméras de surveillance sont en cours d'installation dans la salle d'attente. Les images enregistrées seront conservées pendant trente jours.
Plusieurs pistes à l'étude
Autre revendication du personnel : faire en sorte que les patients ne soient plus installés dans les couloirs dès qu'ils sont plus nombreux. Une unité de débordement [accueil des patients qui relèvent des urgences dans d'autres unités de l'hôpital NDLR] avait été mise en place provisoirement cet hiver pour répondre au pic d'épidémies. Ce dispositif "a pris fin le lundi 18 mars", indique la direction, justifiant cette décision par le retour à la normale de l'activité, "avec la fin du pic épidémique depuis environ 15 jours".
La direction réfléchit désormais à une solution sur la durée : "Un projet d'extension du service des urgences (ouvert toute l'année) est à l'étude pour répondre à cette problématique récurrente de tension de lits, que nous rencontrons chaque année en période hivernale, comme bien d'autres hôpitaux."
"Le travail au service des urgences reste difficile pour les équipes"
La direction assure avoir conscience que "le travail au service des urgences reste difficile pour les équipes" malgré la fin du pic épidémique.
Elle prévoit de présenter "un bilan de cette situation de tension et un projet de renforcement de l'équipe soignante de nuit aux instances de cette semaine, ce qui permettra d'améliorer l'accueil et la prise en charge des patients et de facto les conditions de travail des agents".
De nouvelles réunions vont donc avoir lieu pour tenter de résoudre un conflit qui prend le même chemin que dans de nombreux autres hôpitaux, à savoir l'impasse.
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