Dans un entretien au Monde, l'ancien ministre (Europe Écologie-Les Verts) de François Hollande, qui précise ne pas adhérer à LREM, explique avoir reçu "les assurances nécessaires" de la part d'Emmanuel Macron en matière d'écologie.
"Les personnalités au profil et aux compétences écologistes seront nombreuses à être en position éligible sur la liste", ajoute-t-il au lendemain de son départ de la direction de WWF France. Et "le deuxième élément, c'est que l'écologie sera l'axe majeur, premier et transversal du projet", assure M. Canfin, dont le nom avait circulé pour une place au gouvernement après la démission de Nicolas Hulot en 2018.
La liste pour le scrutin du 26 mai sera conduite par Nathalie Loiseau, 54 ans, une diplomate de carrière qui a dirigé l'ENA de 2012 jusqu'à son entrée au gouvernement en juin 2017. "Battre le Rassemblement national (RN) serait une première victoire", explique dans un entretien au Figaro la ministre des Affaires européennes qui est, selon son entourage, sur le point de démissionner.
Équilibre
LREM, qui fait la course en tête des intentions de vote suivie de près par le Rassemblement national (RN), entérinera mardi après midi, lors d'un bureau exécutif, les quelque 30 premiers noms de sa liste. Une conférence de presse est prévue à 16h30. Le premier grand meeting de campagne aura lieu samedi à Aubervilliers, en banlieue parisienne.
"Ça m'attriste", a réagi sur France Inter la tête de liste EELV Yannick Jadot, dénonçant "une liste +en même temps+, fourre-tout". "Il y a quelques mois, (M. Canfin) était sur votre antenne en train de dire à quel point il ne pouvait pas rejoindre le gouvernement d'Emmanuel Macron parce qu'il renonce sur les grands dossiers de l'écologie".
"Comment comprendre que Pascal Canfin, qui a quitté le gouvernement de François Hollande parce qu'il était trop à droite de son point de vue, rejoigne aujourd'hui La République en marche ?", a renchéri le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
La République en marche doit désigner en tout mardi une trentaine des 79 candidats de sa liste. L'exercice, délicat, consiste à trouver l'équilibre entre plusieurs facteurs: la parité, le panachage entre société civile et politiques, les accords avec les alliés du MoDem, d'Agir (centre droit ex-LR favorable à Emmanuel Macron) et des Radicaux.
Remaniement
Le bouclage de la liste est d'autant plus épineux, souffle une source proche de la majorité, qu'Emmanuel Macron "a laissé entendre que c'était oui à plus de gens qu'il n'y a de places éligibles".
Le directeur de campagne Stéphane Séjourné, l'écologiste Pascal Durand, le référent du Finistère Pierre Karleskind, l'éphémère porte-parole Rayan Nezzar ou encore le patron des Jeunes avec Macron Martin Bohmert sont parmi les noms les plus cités.
La sénatrice Fabienne Keller (Agir), le journaliste Bernard Guetta, l'eurodéputée sortante Nathalie Griesbeck (MoDem) et la navigatrice Catherine Chabaud (MoDem également) sont également pressentis, ainsi que le conseiller politique du Premier ministre Edouard Philippe, Gilles Boyer. Ce dernier quittera son poste à Matignon s'il est sur la liste.
Le départ annoncé de Mme Loiseau va déclencher un remaniement du gouvernement, probablement mardi. Le nom de Clément Beaune, conseiller pour l'Europe à l'Elysée, est le plus cité pour prendre les Affaires européennes, dans une période extrêmement chargée avec l'enjeu du Brexit.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux pourrait également quitter l'équipe afin de se concentrer sur sa candidature aux municipales de 2020 à Paris.
Les noms des secrétaires d'Etat Emmanuelle Wargon et Gabriel Attal sont cités comme possibles remplaçants.
Avec Mme Loiseau, les principales têtes de liste sont connues pour ce premier scrutin intermédiaire du quinquennat Marcon, par ailleurs soumis depuis quatre mois à une forte contestation dans la crise des "gilets jaunes".
Mme Loiseau débattra avec, notamment, Jordan Bardella (RN), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), François-Xavier Bellamy (LR), Yannick Jadot (EELV), Raphaël Glucksmann (PS et Place publique), Manon Aubry (LFI) et Benoît Hamon (Générations).
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