Le syndicat PRP des familles de détenus avait appelé à un rassemblement vendredi 22 mars 2019 à la mi-journée, devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne), pour dénoncer la détérioration des conditions de vie des détenus durant les 15 jours du blocus du site par les surveillants en colère, après l'agression de 2 d'entre eux par un détenu radicalisé.
Tous les détenus impactés par le blocus
Durant ce blocus, les familles des détenus qui n'étaient pour rien dans cette agression, n'ont pas pu accéder au parloir. Les détenus (parmi les plus dangereux de France) n'ont pas eu une vie carcérale normale : pas de promenade, pas d'atelier de travail, pas de cantine (notamment pour l'achat de cigarettes).
Toujours pas de visite
Alors que le mouvement des surveillants est achevé depuis le mercredi 20 mars 2019, le parloir a d'abord été accordé aux familles qui en avaient fait la demande. Puis finalement refusé en raison d'une fouille générale en cours durant plusieurs jours dans la prison.
Lydia Trouvé, Présidente du syndicat PRP, devant la prison de Condé. - Eric Mas
Sécurité renforcée
Les familles craignent des conditions d'accès désormais plus compliquées pour elles à la prison de Condé-sur-Sarthe, après que jeudi 21 mars, la Direction de l‘Administration Pénitentiaire ait confirmé la trentaine d'annonces faites la veille aux surveillants, dont la possibilité de contrôle systématique de toute personne qui vient en visite au centre pénitentiaire. Un portique de contrôle comparable à ceux qui équipent les aéroports, va être installé à Condé, où 9 agents supplémentaires vont être affectés. Lydia Trouvé, épouse d'un détenu incarcéré à Condé-sur-Sarthe, et présidente du syndicat PRP:
Alençon. Des familles de détenus manifestent devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe
La police dans un rôle de médiateur entre familles et administration pénitentiaire. - Eric Mas
Familles et avocats, même combat?
Le 20 mars 2019, l'association d'avocats A3D avait saisi en référé le Tribunal Administratif de Caen, car du fait du blocus de la prison de Condé-sur-Sarthe par ses surveillants, les avocats ne pouvaient plus rencontrer leurs clients qui y sont incarcérés. Les familles présentes vendredi 22 mars ont annoncé qu'elles reviendraient devant la prison samedi 23, puis dimanche 24… mais la fouille générale n'y sera pas terminée.
Les témoignages des familles de détenus se sont multipliés sur les réseaux sociaux. - Eric Mas
Né d'un collectif sur les réseaux sociaux, PRP est devenu un syndicat en 2017. Administré par 3 femmes, il revendique 600 adhérents, et concerne 500 détenus.
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