La France est "l'adversaire le plus difficile de l'histoire de notre équipe nationale", a d'ailleurs reconnu le sélectionneur Alexandru Spiridon, en demandant à son effectif, 170e au classement Fifa, de sortir de la rencontre la "tête haute".
Prudents, les Bleus veulent à tout prix éviter le match-piège ou l'excès de confiance, comme l'a souligné le capitaine Hugo Lloris en conférence de presse d'avant-match.
"A nous de nous faire violence", a prévenu le gardien de Tottenham. "On a eu quelques avertissements, en amical face à l'Islande (2-2), ou en Ligue des nations aux Pays-Bas (défaite des Bleus 2-0). A nous d'être sérieux."
Didier Deschamps connaît mieux que quiconque les difficultés de remettre l'ouvrage sur le métier après un titre mondial.
Capitaine de France-98, il se souvient des débuts laborieux de la campagne de qualification pour l'Euro-2000, avec un petit match nul arraché en Islande (1-1).
Et il garde aussi en mémoire, dans le rôle de sélectionneur cette fois, la mésaventure de septembre 2016. Ses Bleus, pourtant finalistes de l'Euro, n'avaient rien trouvé de mieux que de concéder un piteux 0-0 au Belarus.
Avec Digne et Coman?
Méfiance donc après la deuxième étoile. Ce genre de déplacement, "c'est différent au niveau de la tête, de la concentration. En face de nous, les joueurs ont envie de faire un résultat face à l'équipe de France, et parce qu'on est champions du monde en plus", insiste le technicien, dans un entretien accordé à l'AFP.
Et ne lui dites pas que les Bleus ont hérité d'un groupe a priori très abordable (Andorre, Albanie, Moldavie, Islande et Turquie): "Oui, on a un groupe très facile, on ne va même pas jouer les matches...", ironise-t-il.
Pour lancer la campagne européenne, le Basque devrait aligner un onze de départ proche de celui de la finale de Moscou, avec deux changements, sur le côté gauche.
En l'absence de Lucas Hernandez, blessé, le poste de latéral devrait être occupé par Layvin Kurzawa. Pressenti comme titulaire, son concurrent Lucas Digne a écourté l'entraînement jeudi en raison d'une douleur à la cuisse gauche.
Deschamps pourrait aussi titulariser le revenant Kingsley Coman plutôt que Blaise Matuidi au poste d'ailier, afin de déstabiliser un bloc moldave sans doute très regroupé et offrir des centres à Olivier Giroud et consorts.
Le joueur du Bayern Munich est "dans le dribble, la percussion, l'élimination", autant de qualités qui pourront servir face aux partenaires d'Artur Ionita, le milieu de Cagliari en Italie, a relevé Deschamps jeudi.
En raison d'une succession de blessures, Coman n'a plus joué en sélection depuis novembre 2017. Mais il est en plein renouveau avec son club où il a gagné "en maturité, avec une efficacité un peu plus importante", salue le sélectionneur.
Un autre Français pourrait faire son retour: Samuel Umtiti. Le défenseur central, indispensable pendant le Mondial, a manqué les rassemblements d'octobre et novembre en raison d'une gêne récurrente au genou gauche.
En reprise avec le FC Barcelone, avec qui il est apparu à trois reprises seulement en 2019, "il n'a pas enchaîné des matches tous les trois, quatre jours" mais "il est sur la bonne voie" et "susceptible de pouvoir débuter" contre la Moldavie, assure Deschamps.
Les Bleus devraient être soutenus par quelque 600 supporters, dont 400 regroupés dans le parquage visiteurs du Zimbru Stadium (10.500 places) de Chisinau.
A LIRE AUSSI.
Bleus: coup d'envoi à Clairefontaine de la campagne pour l'Euro-2020
Bleus: Kurzawa et Coman en revenants, une liste sans surprise
France: entre dynamique de l'Euro et souvenir des attentats
Equipe de France: coup de jeune sur les Bleus avec Mbappé et les autres
Bleus: liste de Deschamps, des blessés et des places à prendre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.