Alors qu'un report du Brexit au 30 juin pourrait avoir lieu, l'État assure que les ports français "seront prêts au 29 mars". Vincent Pourquery de Boisserin, le coordinateur national du Brexit, s'est rendu à la préfecture de Région Normandie à Rouen (Seine-Maritime), mercredi 20 mars 2019.
Le scénario "le plus contraignant"
"Nous n'avons pas connaissance du futur régime juridique avec la Grande-Bretagne et c'est la chose la plus compliquée", rappelle la préfète de Normandie, Fabienne Buccio. L'État se prépare donc à un Brexit dur : "C'est le scénario le plus contraignant et, dès lors que ce scénario est respecté, on peut s'adapter si le dispositif devait se détendre par un accord ou par un report de date", explique Vincent Pourquery de Boisserin. "La question, ce n'est pas de savoir s'ils sortent ou non, mais d'être prêts."
Vincent Pourquery de Boisserin
Des infrastructures portuaires provisoires sont donc en cours d'installation dans les quatre ports normands : Cherbourg (Manche), Ouistreham (Calvados), Le Havre (Seine-Maritime) et Dieppe. 27 millions d'euros ont été engagés par les autorités portuaires pour ces équipements. "Il a fallu mettre des aubettes supplémentaires, créer des zones de stockage pour les camions, créer des lieux pour accueillir les personnels supplémentaires", détaille Fabienne Buccio.
Fabienne Buccio
38 postes supplémentaires de douaniers sont mis en place pour les ports normands (8 au Havre, 4 à Cherbourg, 11 à Rouen, 10 à Ouistreham et 5 à Dieppe), de même que 19 vétérinaires et 13 renforts temporaires (des vétérinaires actuellement affectés à l'inspection générale ou qui sont à l'école) "car les contrôles sanitaires et phytosanitaires se font 24h/24", précise Vincent Pourquery de Boisserin. Neuf emplois de police aux frontières ont été créés.
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Garder la fluidité du trafic
"80% des échanges de produits phytosanitaires entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne passent par les ports français", rappelle le coordinateur national du Brexit. Les autorités se donnent pour objectif de garder, au mieux, la même fluidité dans le trafic transmanche qu'aujourd'hui.
En 2018, le trafic a représenté 1,8 million de passagers en Normandie, dont 80% sont des Britanniques. 180 000 poids lourds passent par les ports normands chaque année. La région est la deuxième dans le trafic transmanche, derrière les Hauts de France et devant la Bretagne.
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