Déjà condamné à deux reprises pour des faits similaires en région parisienne, Édouard Le Bourgeois comparaissait le mardi 19 mars 2019 devant le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime) pour six nouveaux cas d'agressions sexuelles sur mineur. Ancien cadre du Front national et proche de la communauté catholique, il profitait de familles "qui ont toutes baissé leur garde" de leur propre aveu pour approcher des jeunes garçons âgés de moins de 15 ans et avoir sur eux des gestes inappropriés, comme les prendre sur ses genoux ou mettre la main sur leurs fesses.
Une personnalité immature et narcissique
Pendant les longues heures de l'audience, Édouard Le Bourgeois, qui était arrivé à Rouen en 2009 pour donner des cours de philosophie dans un établissement privé, a reconnu trois des accusations et nié les trois autres, reconnaissant une attirance qu'il "n'arrive pas à expliquer". En détention depuis le mois de juin 2018, une expertise psychiatrique a noté chez lui "une grande immaturité" et un côté "narcissique". Avant de fondre en larmes et d'avouer avoir lui-même été victimes d'agression sexuelle lorsqu'il était adolescent, il a souvent estimé pendant les débats que chaque petit détail était utilisé à charge contre lui et que la plupart des situations qui l'ont amené à se retrouver seuls avec des enfants n'étaient "pas de son initiative".
Pourtant, dans son réquisitoire, la procureure a tenu à rappeler que "dans cette affaire, il n'y a personne à blâmer à part Édouard Le Bourgeois", en faisant référence aux familles qui lui avaient ouvert leurs portes. Le tribunal l'a finalement condamné à 5 ans de prison ferme, 8 ans de suivi socio-judiciaire et à une interdiction d'exercer une activité associative ou professionnelle en contact avec des mineurs.
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