Dans l'archipel, où le patinage est un sport extrêmement populaire, Hanyu (24 ans) est indiscutablement au coeur des préoccupations.
Cheville droite touchée, celui qui s'entraîne auprès du Canadien Brian Orser à Toronto, est absent des patinoires depuis mi-novembre, après s'être blessé à l'entraînement lors de l'étape du Grand Prix à Moscou, avant son programme libre qu'il a patiné contre l'avis médical.
Aura-t-il suffisamment récupéré pour s'offrir un troisième sacre mondial (après 2014 et 2017) ?
Victime d'une blessure comparable l'hiver dernier, "Yuzu" avait remporté sa course contre la montre, avec brio, aux JO-2018, devenant alors le premier patineur à conserver la couronne olympique depuis soixante-six ans. Répétera-t-il l'exploit ?
"C'est la même cheville, c'est une blessure similaire, mais pas exactement la même. Si quelqu'un peut se remettre de ça, c'est lui", estimait Orser début décembre, depuis la finale du Grand Prix à Vancouver.
"J'ai toute confiance dans le fait qu'il aura pleinement récupéré pour les Championnats du monde", insistait-il mi-janvier lors des Championnats d'Europe, à Minsk (Belarus).
Chen toussote
"C'est un grand compétiteur et les Mondiaux sont au Japon, donc il veut être au top de sa forme. Il va se concentrer dessus, il va faire ce qu'il faut pour être prêt, être très intelligent à l'entraînement. Il connaît son corps. C'est un athlète très avisé", développait-il.
Son absence lundi aux deux premiers entraînements sur la glace de Saitama n'a toutefois pas été de nature à rassurer.
Rival N.1 de Hanyu et champion du monde en titre, Nathan Chen a lui un emploi du temps particulièrement chargé depuis quelques mois: le jeune Américain (19 ans) cumule patinage et études à la prestigieuse université américaine de Yale, sur la côte Est, à plus de 4.600 km de son entraîneur Rafael Arutunian, basé en Californie.
Et pour corser le tout, Chen est récemment tombé malade, ce qui l'a privé de côte Ouest.
"J'étais bien malade il y a une semaine. Je n'ai pas voulu affecter mes camarades d'entraînement, donc je suis resté à New Haven. Je tousse encore un peu, mais ça ne me gêne pas", a-t-il expliqué lundi.
Avant le duel attendu entre Hanyu et Chen, le Japon suivra de près, dès mercredi, la toute jeune Rika Kihira. A 16 ans, pour sa première saison en seniors, la patineuse nippone, une des rares à réussir le triple Axel (qui requiert en fait trois boucles et demie), a tout raflé : étapes et finale du Grand Prix, plus Championnats des quatre continents.
Duos français
"Ca me donne de la confiance en moi. Ca ne me met pas de pression, ça va me motiver à continuer à progresser", affirmait-elle à la presse japonaise après sa victoire en finale du Grand Prix.
"Dans toutes les grandes compétitions, j'ai su performer et contrôler mes émotions", soulignait-elle.
Après son premier entraînement lundi, Kihira reconnaissait toutefois se sentir "un peu nerveuse" à l'idée de patiner à domicile pour ses tout premiers Mondiaux. "Mais je suis heureuse d'avoir l'occasion de patiner au Japon. Je veux juste être moi-même et ne pas faire d'erreurs", a-t-elle déclaré.
Sa principale rivale, la Russe Alina Zagitova, 16 ans également, n'est elle plus aussi souveraine que l'hiver dernier, son premier dans la cour des grandes : la championne olympique en titre a été dépossédée de la couronne européenne mi-janvier.
En couples et en danse sur glace, deux duos français font figure de favoris : respectivement Vanessa James et Morgan Ciprès, et Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, invaincus en cet hiver post-olympique et forts des meilleurs scores de la saison.
Les premiers sont en quête d'un premier sacre mondial, deux mois après leur consécration européenne.
Les seconds sont eux abonnés aux podiums, déjà, à 23 ans pour elle et 24 ans pour lui, vice-champions olympiques 2018, triples champions du monde (2015, 2016 et 2018) et quintuples champions d'Europe en titre (2015-2019).
A LIRE AUSSI.
Grand Prix: nouvelle olympiade, premier jalon pour l'élite du patinage
Patinage: Fernandez résiste à une concurrence de haut vol, Sui et Han sacrés
JO-2018: 7e médaille pour la France, avec la surprise Julia Pereira de Sousa
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.