C'est le 2 novembre 2017 que la victime se rend au commissariat pour déposer plainte à l'encontre de deux individus qui l'ont séquestré, humilié et violenté dans la caravane qu'ils occupent à Rouen (Seine-Maritime). C'est un téléphone portable qui est au centre de cette affaire. La victime l'a vendu à l'un de ses deux bourreaux qui se plaint de ne pouvoir le faire fonctionner et qui, selon lui, aurait été volé avant la vente. La victime est donc invitée à prendre un verre dans son logement précaire, sous prétexte de discuter de sa remise en état, voire d'un remboursement de 100 euros. La victime se présente en compagnie d'une amie qui se charge de procéder au déblocage de l'appareil en boutique de l'opérateur. En l'attendant, la victime est sommée de rester sur place. L'attente est longue, et il décide de s'enfuir mais il est vite rattrapé par son agresseur, bientôt rejoint par un ami. Il est roué de coups par les deux hommes, et doit subir sur pied le découpage de ses vêtements à l'aide d'un couteau, le laissant totalement nu sur la voie publique. Il finira par trouver un garagiste compatissant qui lui prêtera un vêtement de travail pour aller déposer plainte.
Ils nient l'évidence
La police se rend à la caravane des deux individus et interpelle Steve Dufils, 27 ans, et Julien Jeansoni, 35 ans. Tous deux nient les menaces et les faits reprochés. Pourtant les enquêteurs reçoivent le témoignage du garagiste ainsi que celui de l'amie de la victime qui dit avoir accepté de le laisser en otage le temps de se rendre chez le réparateur. Un certificat médical constate un œdème au visage, une plaie coupure à l'épaule et des troubles du sommeil, octroyant à la victime une interruption temporaire de travail de 10 jours. Au casier judiciaire du premier prévenu, 19 condamnations sont portées pour violences et viol, et sept condamnations figurent sur celui du deuxième prévenu pour vols. Le procureur de la République, évoquant un véritable guet-apens, déclare que la version des prévenus "reflète une mauvaise foi manifeste". La défense note qu'il subsiste "des doutes quant au déroulement des faits". Après délibération, le tribunal déclare les deux prévenus coupables des faits reprochés et les condamne conjointement à une peine de 30 mois de prison dont 10 assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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