Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, auteur de la proposition de loi "anticasseurs" initiale, a de son côté appelé dimanche soir dans un communiqué le chef de l'Etat, la majorité LREM et le gouvernement à "cesser de tergiverser" et à la mettre en oeuvre "rapidement".
Dans un texte publié sur sa page Facebook, Laurent Wauquiez, président des Républicains, accuse pour sa part le président Macron, ainsi que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, "dont la crédibilité est maintenant gravement atteinte" selon lui, d'avoir "sous-estimé la violence" et de ne pas avoir apporté de "réponse à la hauteur de la crise".
"Il a manqué un cap clair, à l'image de leur attitude sur la loi anti-casseurs: on ne peut avoir un président qui la soutient un jour et qui le jour d'après saisit (le) Conseil constitutionnel. Ce +en même temps+ en matière régalienne a plus que montré ses limites. Il faut adopter la seule politique qui vaille maintenant: celle de la fermeté à la hauteur de la violence", écrit M. Wauquiez.
Le patron de LR interroge: "pourquoi le président de la République refuse-t-il depuis le début d'interdire les manifestations quand il y a des craintes de menace à l'ordre public, quand elles ne sont pas déclarées ou quand elles ne respectent pas les itinéraires annoncés ? (...) Pourquoi le pouvoir ne prononce-t-il pas des assignations à résidence contre les éléments les plus violents pour les empêcher de manifester ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'interpellations avant les samedis de manifestations ?"
"Pourquoi si peu d'interpellations ce samedi, quelque 200, alors que (du) propre aveu (de M. Castaner) il y avait au moins 1.500 casseurs à Paris ?", note-t-il, en demandant "que les groupuscules les plus violents qui constituent les noyaux durs des manifestations, les fameux black blocs, soient dissous".
La porte-parole du parti Lydia Guirous a réclamé dimanche soir sur France 3 la démission de M. Castaner, qui n'est "pas à la hauteur".
Ereinté par l'opposition, l'exécutif promet de nouvelles mesures sécuritaires dès lundi pour pallier les "dysfonctionnements" apparus lors du saccage samedi des Champs-Elysées qui a relancé la crise des "gilets jaunes" dont Emmanuel Macron voulait sortir par le grand débat.
A LIRE AUSSI.
Macron écourte son week-end de ski après le saccage des Champs-Elysées
Macron prend le temps de répondre aux gilets jaunes après le chaos à Paris
"Gilets jaunes": près de 283.000 manifestants, un mort et 200 blessés sur les barrages
"Gilets jaunes": l'exécutif à l'heure des comptes après un week-end calamiteux
"Gilets jaunes": après une journée de chaos, l'exécutif cherche une réponse
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.