Avec sa victoire, le PSG possède désormais 20 points d'avance en tête du classement de Ligue 1 alors qu'il lui reste encore dix matches à jouer. Une autoroute pour s'offrir le titre de champion. A contrario, la série noire continue pour l'OM : le club olympien, qui n'a plus battu son grand rival depuis novembre 2011 (3-0 au Vélodrome), perd du terrain sur Lyon (3e, 53e pts) dans la course à la Ligue des champions.
Malgré la titularisation de Mario Balotelli, annoncé un temps incertain, c'est Valère Germain (46e) qui pensait avoir pris la lumière en répondant à Kylian Mbappé, auteur de l'ouverture du score (45+2). Mais Angel Di Maria, encore une fois époustouflant, a offert la victoire aux siens en s'offrant un doublé en à peine dix minutes de jeu (55e, 66e).
"On n'oublie pas" : depuis l'énième désillusion européenne contre Manchester United (1-3 au Parc des Princes), synonyme de troisième élimination d'affilée au stade des 8es de finale, les ultras parisiens n'ont toujours pas digéré. Et l'ont fait une nouvelle fois savoir dès l'échauffement.
La bronca, ce sont les joueurs de l'OM qui l'ont eue. Mais pour l'ambiance, seuls une dizaine d'enfants, munis de barres gonflables en plastique, ont assuré le spectacle pendant les deux premières minutes, dans un Parc des Princes silencieux.
Banderoles explicites
La raison ? Une grève des encouragements par les membres du Collectif Ultras Paris (CUP), le plus important groupe de supporters qui revendique 3.000 membres, pendant le premier quart de la rencontre. A la place, ils ont déployé des banderoles aux messages clairs : "Dijon 0-4 PSG, attention au match retour", "Respectez l'institution", "Des biftons à la place du coeur", ou encore "Moyens illimités, exigence low-cost".
Il a fallu que Di Maria manque d'ouvrir le score sur sa "spéciale", une balle piquée imparable au-dessus du gardien, pour que les ultras précipitent leur retour en tribunes à coup de "Paris c'est nous !" ou le classique "Marseille on t'en.... !". Mais une position de hors-jeu confirmée par la VAR a finalement annulé le but (15e).
Dominé par une audacieuse équipe de l'OM, le PSG a cru au scénario cauchemar quand Dani Alves puis Thomas Meunier, ont dû successivement sortir sur blessure au profit de Colin Dagba et Thilo Kehrer, l'homme de la première bourde contre Manchester United.
D'autant plus qu'il a eu du mal à se montrer dangereux sur les attaques placées, se contentant de contres, ou de balles en profondeur pour Mbappé, plutôt bien contrôlé par la paire Kamara/Caleta-Car. Une charnière vigilante mais encore un peu tendre.
Car sur un contre supersonique initiée par Di Maria dans son camp à la suite d'un corner marseillais, les Parisiens ont réussi à remonter le ballon à la vitesse de l'éclair pour prendre à revers la défense adverse et ouvrir le score à la toute dernière seconde de la première période (1-0, 45+2).
La masterclass de Di Maria
L'Argentin, qui a remonté tout le terrain tel un sprinteur, a ensuite réussi un incroyable contrôle orienté du talon pour décaler Mbappé, libre de tout marquage, qui n'avait plus qu'à tromper Mandanda du plat du pied.
Sonnés les Marseillais ? Pas du tout, à en croire la réponse survenue dès le retour des vestiaires.
A peine après le coup d'envoi de la seconde période, Ocampos a réussi à prendre le meilleur sur Kehrer pour servir Germain, qui n'a pas manqué l'occasion de battre Areola d'un joli tir croisé instantané (1-1, 46e).
Paris s'est mis à souffrir, à surjouer, à douter. Heureusement que son magicien argentin, leader technique en l'absence de Neymar, était encore une fois en grande forme pour sortir le club d'un mauvais pas.
Après s'etre faufilé dans la surface, l'Argentin, légèrement excentré sur la droite, s'est décalé sur son pied gauche pour enrouler une frappe imparable dans le petit filet opposé de Mandanda (2-1, 55e).
De quoi chauffer sérieusement l'atmosphère, devenue brulante dans le virage avec les fumigènes, puis sur le terrain avec plusieurs moments de tension.
L'exclusion logique de Mandanda (62e) a fini d'acter le scénario catastrophe pour l'OM, devant un public parisien aux anges. Comme Angel Di Maria, qui a fini par conclure son récital sur un coup franc, lointain mais diabolique, qui n'a laissé aucune chance à Yohann Pelé (66e). Au contraire de Mbappé sur pénalty en toute fin de match (90+3).
La défaite d'un ennemi commun, suffisant pour recoller les coeurs parisiens brisés ?
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