"Ils étaient là très tôt, avant l'ouverture des magasins !" raconte une commerçante devant la gare Saint-Lazare. Venue de Normandie, Murielle explique : "Aujourd'hui, la France monte à Paris".
Plusieurs centaines de manifestants sont ainsi partis aux alentours de 10H00 de la gare Saint-Lazare, alors que plus d'un millier quittaient la gare du Nord. D'autres rendez-vous avaient été donnés dans plusieurs gares parisiennes.
Dans les cortèges, qui ont rapidement filé vers la place de l'Etoile, certains portaient un gilet jaune. De nombreuses personnes vêtues de noir, cagoulées et le visage masqué se mêlaient également aux manifestants.
Sur le côté, des policiers écartaient déjà quelques personnes pour des contrôles, alors que les premiers heurts éclataient sur les Champs-Elysées.
Plusieurs dizaines de "street medics", reconnaissables à leur t-shirt blanc avec une croix rouge, suivaient également les cortèges. "Ca risque de chauffer aujourd'hui", met en garde Greg, un street medic de 38 ans, munis d'un casque et d'un masque. "Le mot d'ordre aujourd'hui c'est faire attention devant, pour les LBD et derrière, pour les casseurs", explique-t-il.
Ailleurs dans le centre de Paris, les rues étaient calmes. Certains commerces avaient protégé leurs vitrines avec des planches en bois. Le quartier de l'Elysée était totalement barricadé et placé sous forte présence policière alors qu'un appel avait été lancé sur les réseaux sociaux pour "aller chercher Macron".
"La semaine dernière, on a pris un petit coup, mais aujourd'hui on est là", lance Benjamin venu d'Epinay-sur-Seine. Ils étaient 28.600 manifestants en France samedi dernier, soit dix fois moins que les 282.000 de la première manifestation le 17 novembre.
"Grand débat, grand enfumage"
"Macron m'a tué", "Yellow is the new red", "Egalité, pour tous, tout de suite" ou encore "Tous unis pour une meilleure vie" ... Les manifestants ont remonté les grandes avenues parisiennes au rythme de slogans et de chants anti-Macron et anticapitalistes.
Tout au long du parcours, ils ont "fait du bruit" en tapant sur les barrières de chantier en métal et les poubelles en plastique trouvées sur leur passage.
"On veut que ça change!" lance Séverine, 28 ans, venue de Strasbourg pour réclamer "encore et encore plus de pouvoir d'achat". "On veut plus de justice sociale, les mêmes règles pour tout le monde en France, pas tout pour les riches et rien pour les autres", renchérit Karine, 42 ans, de Valenciennes.
"Y'en a marre d'être dépouillés, taxés, avec le prix de l'essence qui a encore remonté", martèle Sylvie, d'Evreux (Eure). "Les gens sont écrasés par des salaires bas, des contrats précaires. C'est une honte, on a honte de proposer ce monde-là à nos enfants", dit, révoltée, Catherine, parisienne.
"Je suis tellement en colère. Macron ne veut pas nous écouter et bien il va nous voir! Hier, c'était la fin du grand débat, du grand enfumage! On ne va pas en rester là", avertit Marie-Laurence, d'Albi.
D'autres sont venus manifester contre les violences policières. Depuis les début des manifestations, 2.200 manifestants et 1.500 membres des forces de l'ordre ont été blessés.
Pour Xavier, 53 ans, des Yvelines, ces violences sont "scandaleuses". "On demande le RIC (Referendum d'initiative citoyenne, NDLR) et on nous répond avec des LBD et des grenades. On veut juste être entendus".
Dans le quartier de l'Elysée, des heurts ont très rapidement éclaté entre manifestants et force de l'ordre et de nombreux magasins et restaurants ont été pillés.
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50.000 "gilets jaunes" mobilisés dans la rue, heurts à Paris et en province
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