A six mois de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre), supporters, amateurs et observateurs en sont réduits à s'interroger sur la capacité des Bleus à battre la 14e nation mondiale, qui n'a plus gagné un match du Tournoi depuis février 2015, enchaînant ensuite 21 défaites. Quand bien même elle serait galvanisée par la probable dernière sortie dans la compétition de son emblématique capitaine Sergio Parisse.
Une équipe loin, très loin des meilleurs, comme le XV de France, incapable de battre à domicile le pays de Galles malgré une avance de seize points (défaite 24-19 en ouverture), avant d'être laminé en Angleterre (44-8) et en Irlande (26-14 après avoir été mené 26-0), dimanche. Où, en première période, il a été acculé et impuissant comme rarement, en Europe, depuis l'avènement du professionnalisme.
Enfin pas tant que ça, à écouter le sélectionneur Jacques Brunel, toujours persuadé que son équipe "peut rivaliser" avec les cadors, ou la grande majorité des joueurs. Persuadés par ailleurs que la France pourra refaire son retard au Japon grâce aux trois mois de préparation.
"A la Coupe du monde, tout repart à zéro. L'Irlande a battu en novembre les All Blacks, c'est l'une des meilleures nations sur la scène européenne. Aujourd'hui on n'est pas loin d'eux", a ainsi lâché cette semaine Yoann Huget.
Souviens-toi 2011 et 2013
Mais avant de voir le pays du Soleil levant, il y a donc une compétition à terminer du mieux possible, par une deuxième victoire, après celle acquise au Stade de France face à l'Ecosse, affaiblie (27-10).
A Rome, où les Bleus se sont pris les pieds dans le tapis à deux reprises, en 2011 et 2013.
Et avec une équipe remaniée, qui aura comme buteur un gamin de 19 ans et quatre sélections peu habitué à cette charge en club (Romain Ntamack), une paire de centres que Brunel ne jugeait pas complémentaire en début de Tournoi (Fofana-Bastareaud). Et deux joueurs qui honoreront leur première titularisation, le pilier gauche Falgoux et le troisième ligne Grégory Alldritt.
Suffisant, néanmoins, pour éviter une troisième défaite en Italie et terminer, pour la première fois, le Tournoi des six nations avec quatre revers?
"Ca part dans tous les sens"
Brunel n'a pas souhaité se projeter sur cette éventualité et ses conséquences: "Si je me posais ces questions, je ne vivrais pas. Je ne peux pas préparer un match en n'ayant pas la certitude qu'on peut gagner", a coupé Brunel, sélectionneur choisi par Bernard Laporte, fin 2017, pour apporter un nouveau souffle après la mise à l'écart de Guy Novès. Mais qui affiche un moins bon bilan que lui, battu onze fois en quinze rencontres.
"Ca fait 31 ans que j'entraîne, je ne me suis jamais posé la question de savoir si dans trois ou six mois je ne serais plus là, ou si on me demandera de passer la main. Ca arrive à tous les entraîneurs", a ajouté le Gersois, renvoyant tout bilan "à la semaine prochaine".
Celle qui s'achève, passée pour une bonne moitié à Dublin, a été tourmentée pour Brunel et ses joueurs: au feu de la critique après la déroute face au XV du Trèfle se sont ajoutées les révélations d'une tentative, avortée et menée par Brunel et le N.2 de la Fédération Serge Simon, de destituer Guilhem Guirado du capitanat après le naufrage de Twickenham.
"Oui, ça part dans tous les sens, mais j'ai déjà connu ça sur d'autres Tournois et d'autres tournées, même quand on gagnait. Ca ne m'étonne pas, a commenté Fofana.
"A l'intérieur du groupe, ça nous resserre, a ajouté le centre. Il y a de supers joueurs dans cette équipe, on a envie jouer en équipe, de montrer le potentiel de l'équipe de France." Lequel est bien enfoui.
A LIRE AUSSI.
XV de France: de la stabilité, une nouveauté
XV de France: le rebond ou le plongeon
Six Nations: nouvel air pour le XV de France
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.