Ils ont été tirés au sort à partir des listes téléphoniques. 70 citoyens des quatre coins de la Normandie ont entamé la conférence citoyenne de la région à Rouen (Seine-Maritime) à la Halle aux toiles, dernière ligne droite du Grand débat national.
Ils vont plancher sur les premières remontées de ce débat pour formuler, d'ici samedi en fin d'après-midi, des propositions concrètes qui seront versées aux contributions.
En préalable, Sébastien Lecornu, ministre en charge des collectivités territoriales, s'est rendu sur place pour défendre ce choix du tirage au sort. "Ça permet de donner envie aux citoyens qui ne seraient pas forcément venus", a-t-il expliqué.
Le ministre est venu défendre et expliquer le choix du tirage au sort. - Pierre Durand-Gratian
À la manœuvre pour mobiliser ces participants, la société Harris interactive qui reconnaît qu'il n'a pas été facile de mobiliser. Plus de 80 000 appels ont été passés au niveau national pour 1 100 réponses positives. "Ils ont refusé pour différentes raisons : il faut venir un vendredi après-midi, être présent tout le samedi, parfois loin de chez soi avec des contraintes de l'employeur et de la famille", a justifié Jean-Daniel Levy de l'institut de sondage.
Pas de volontaire
L'essentiel était de faire participer des citoyens qui n'étaient pas directement volontaires. C'est le cas d'Elisabeth Riffault de Vernon (Eure), aumônière à l'hôpital. "Je m'étais dit, si je suis tiré au sort, je dirai oui, parce que ça me semble important de dialoguer. C'est un peu mon devoir. Mais je ne serais pas allée au-devant du débat".
Même remarque pour Gérard Devaux de Bouville (Seine-Maritime). L'enseignant à la retraite, désormais engagé dans le monde associatif, a regardé de loin le débat sans y prendre part. "Quand j'ai été appelé, je me suis dit pourquoi pas." C'est son "scepticisme" sur l'issue des discussions qui l'avait retenu jusqu'à maintenant. Mais le retraité entend bien désormais défendre ses idées. "Je veux parler des associations qui fonctionnent avec des bénévoles. Parler des emplois aidés que je préfère appeler aidant. Et donner les moyens à ces associations de fonctionner."
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