Sur les 25,5 kilomètres d'une boucle tracée autour de Barbentane, l'horloge a tourné une nouvelle fois en faveur de la formation britannique. Seule (minime) déception, Kwiatkowski, qui portait au départ le maillot jaune et visait la victoire dans cette 5e étape, a dû se contenter de la troisième place, derrière Simon Yates et le rouleur allemand Nils Politt.
Le Polonais a pris le dessus -mais de peu (4 secondes)- sur Bernal, le plus fort des grimpeurs dans l'exercice du contre-la-montre. Le prodige colombien s'est classé sixième de l'étape à seulement 15 secondes de Yates alors que les conditions météo avaient évolué, le vent soufflant avec davantage de force pour les derniers partants.
Apparemment déconcentré au départ, à cause du compteur de données installé sur son vélo, Bernal s'est mis très vite dans le rythme. Dans les 15 premiers kilomètres, au pointage intermédiaire situé au sommet de la petite côte de l'abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet, il a roulé plus vite que Kwiatkowski avant que le Polonais n'impose sa puissance dans la dernière partie au pied de la Montagnette de Barbentane.
Le nouveau rôle de Simon Yates
Les principaux rivaux de Kwiatkowski pour la victoire finale sont désormais pointés à plus d'une minute. Ainsi, deux des grimpeurs de référence de l'épreuve, le Colombien Nairo Quintana (1 min 01 sec) et le Français Romain Bardet (1 min 21 sec), qui se sont toutefois sortis honorablement de ce "chrono" rapide, à peine moins bien que le Néerlandais Wilco Kelderman, 4e au classement général désormais derrière l'Espagnol Luis Leon Sanchez.
Sous les nuages, Simon Yates a bouclé le parcours à plus de 50 km/h et a fait part de sa surprise: "C'est inattendu ! Je n'avais encore jamais gagné un contre-la-montre". Mais, si le vainqueur de la dernière Vuelta est catalogué grimpeur, il sait aussi rouler très vite. Par le passé, le Britannique (26 ans) qui a construit sa carrière en dehors de l'équipe Sky avait déjà enlevé un titre mondial sur piste (course aux points en 2013).
Venu sur Paris-Nice avec des vues sur la victoire finale, un an après s'être incliné seulement le dernier jour (pour 4 secondes), Yates a perdu toute chance dans les bordures des premiers jours. "Je n'aime pas ces conditions", a-t-il reconnu à propos du vent qui a chamboulé les premières étapes. Cantonné désormais aux succès d'étape, il est appelé à jouer les premiers rôles lors du weekend, dans les montagnes de l'arrière-pays niçois.
Auparavant, la 6e étape concernera les sprinteurs ou les baroudeurs sur le parcours de 176,5 kilomètres menant de Peynier (Bouches-du-Rhône) à Brignoles (Var). Avant l'arrivée au sommet du Turini (samedi) puis la courte mais difficile boucle finale autour de Nice (dimanche).
"On a pris l'avantage mais les autres ne vont pas nous laisser tranquilles", a commenté Kwiatkowski. Avant de reconnaître comme un aveu: "On est dans une position de rêve".
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