Après sa condamnation, il y a une semaine, le prélat de 68 ans avait indiqué devant la presse qu'il irait voir le Saint-Père pour lui remettre sa démission. "Il me recevra dans quelques jours", avait-il alors ajouté.
La présidente de la 17e chambre correctionnelle avait déclaré jeudi dernier Mgr Barbarin coupable de ses silences sur les agressions pédophiles imputées par des scouts - avant 1991 - au père Bernard Preynat, dont il fut prévenu par une victime en 2014. Ce prêtre n'a pas encore été jugé.
La défense du cardinal avait immédiatement annoncé qu'elle ferait appel.
Archevêque de Lyon depuis 2002, cardinal depuis 2003, primat des Gaules, Mgr Barbarin est le plus haut dignitaire catholique français et sa condamnation a fait l'effet d'un coup de tonnerre.
Avant lui, deux évêques ont déjà été condamnés pour des faits similaires en 2001 et 2018 mais, depuis trois ans, le scandale lyonnais incarne la crise de l'Église face à la pédophilie.
Le jugement reproche au religieux - qui avait martelé durant le procès, début janvier, n'avoir "jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles" - d'avoir "fait le choix en conscience" de ne rien dire aux autorités judiciaires "pour préserver l'institution à laquelle il appartient".
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