L'interdiction de vol "sera maintenue le temps de plus amples investigations, incluant l'examen des informations contenues" dans les deux boîtes noires de l'appareil, a indiqué la FAA.
"J'ai pris cette décision" et "c'est une décision prise en toute indépendance", a affirmé Dan Elwell, responsable par intérim de la FAA sur la chaîne CNBC alors que le monde entier avait déjà interdit de vol les Boeing 737 MAX.
Il a précisé que les données qui avaient conduit à cette décision avaient été fournies par le Canada abonné à un service particulier.
"Nous avons toujours dit que nous ne clouerions pas au sol (ces appareils) tant que nous ne disposions pas de données recevables", a ajouté le responsable, assurant que la FAA n'avait subi aucune pression du reste du monde.
Il a souligné que les pays autres que le Canada n'avaient pas fourni d'informations allant dans le sens d'une suspension des vols de cet appareil.
M. Elwell a par ailleurs indiqué que les boîtes noires de l'appareil d'Ethiopian avaient été "endommagées" pendant l'accident. Le MAX 8 de la compagnie éthiopienne a été pulvérisé à l'impact, creusant un impressionnant cratère dans la terre.
"Elles ont dû être acheminées vers un autre pays", a-t-il ajouté.
Les boîtes noires du Boeing 737 MAX d'Ethiopian qui s'est écrasé dimanche à l'est d'Addis Abeba, faisant 157 morts, seront transférées jeudi au Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) français pour y être analysées, a annoncé de son côté le Bureau à l'AFP.
"Les autorités éthiopiennes ont demandé au BEA son assistance pour l'analyse des FDR et CVR", les deux boîtes noires contenant d'une part, les paramètres de vol et d'autre part, les conversations dans le cockpit, a indiqué le BEA.
Ces boîtes noires sont conçues pour résister à des chocs extrêmes.
La FAA estimait encore mardi soir qu'il n'y avait pas de raison de clouer au sol cet appareil, dernier né des moyen-courriers et au coeur de la stratégie de Boeing.
L'autorité avait en revanche recommandé lundi des changements dans certains systèmes équipant le 737 MAX.
La tragédie d'Ethiopian Airlines est survenue moins de cinq mois après l'accident d'un même avion de la compagnie indonésienne Lion Air, en mer de Java, fin octobre, qui a tué 189 personnes.
Le Canada avait indiqué plus tôt avoir reçu des données satellitaires montrant que les circonstances de ces deux accidents présentaient des similarités.
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