"Huit personnes sont mortes sur place, dont les deux assaillants qui se sont suicidés", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police militaire, puis "deux blessés sont morts après leur arrivée à l'hôpital".
L'attaque dans l'établissement scolaire situé dans le Grand Sao Paulo (sud-est) a fait neuf blessés, ont précisé par la suite les autorités.
Les assaillants ont été identifiés comme deux anciens élèves de 17 et 25 ans dont les motivations restaient, pour l'heure, inconnues.
Les victimes sont cinq élèves, une conseillère pédagogique et un gardien de l'établissement, ainsi que le propriétaire d'une station-service, abattu avant de pénétrer dans l'école, selon le responsable de la sécurité de l'Etat de Sao Paulo Joao Pires de Campos.
"C'est la scène la plus triste à laquelle j'ai assisté de toute ma vie", a déclaré sur place le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo Joao Doria.
Ils ont utilisé "un revolver .38 et une arme de type médiéval semblable à un arc avec des flèches", a-t-il ajouté. L'attaque est a eu lieu pendant la récréation des collégiens.
Après avoir tiré sur les personnes qui se trouvaient dans la cour, les assaillants "se sont dirigés vers le laboratoire de langue où s'étaient réfugiés des élèves et ils se sont suicidés dans un couloir".
Selon des témoins cités par la télévision, les agresseurs portaient des masques de tête de mort.
"On s'est enfermés dans un salle de classe. Beaucoup d'élèves se sont trouvés mal, dont moi. On s'est soutenus jusqu'à ce que la porte s'ouvre. On a pensé que c'était les assaillants qui venaient nous chercher, mais non, c'étaient les policiers (...) on est sorti en courant", a raconté Milene Querren Cardoso, une élève.
La chaîne Globonews a montré des images d'élèves fuyant en courant de l'école après avoir escaladé les murs d'enceinte.
Débat sur les armes
Ce type d'attaque, très rare au Brésil, a ravivé le débat sur les armes dans le pays. Le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, peu après son arrivée au pouvoir en janvier, a libéralisé la détention d'armes à feu, une mesure controversée qu'il avait promise durant sa campagne.
En avril 2011, un ancien élève d'une école de la banlieue ouest de Rio avait tiré sur des écoliers, en tuant 12 et en blessant plusieurs autres, avant de se donner la mort.
Il s'était agi à l'époque d'une tragédie sans précédent au Brésil, un des pays les plus violents du monde.
Sur Twitter, le chef de l'Etat a transmis ses condoléances "aux proches des victimes de cet attentat inhumain", qu'il a aussi qualifié de "monstruosité".
"Ces choses-là n'arrivaient pas au Brésil, ça arrivait dans d'autres pays", a commenté le vice-président Hamilton Mourao, qui ne voit pas le lien avec le débat sur les armes. "Je ne pense pas qu'il y ait un rapport. On va dire que les armes de ces types étaient légales? Ca n'a rien à voir", a-t-il tranché.
La présidente du Parti des travailleurs (PT, gauche), Gleisi Hoffmann, a fait part de sa "solidarité avec les victimes" avant d'ajouter "des tragédies comme celles-ci résultent de l'incitation à la violence et à la libéralisation de l'usage des armes, le Brésil a besoin d'être en paix".
Le site G1 a mis en ligne une courte vidéo, floue, tournée à l'intérieur de l'école où l'on peut entendre les cris d'effroi des élèves découvrant les corps de leur camarades gisant sur le sol dans un couloir.
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