Les Bleus continuent de creuser sur la route de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre). On pensait les avoir vus toucher le fond à Twickenham? C'était oublier leurs "ressources" insoupçonnées, qui leur permettent d'enchaîner les contre-performances depuis deux années environ.
Un mois après avoir subi leur plus lourd revers contre l'Angleterre depuis l'après deuxième guerre mondiale, ils sont passés tout proches, sans deux essais dans les dernières minutes (Yoann Huget, 77e; Camille Chat, 80e+2), d'encaisser la plus large défaite de leur Histoire contre l'Irlande (24 à 0 à Dublin en... 1913!)
L'équipe de Jacques Brunel a aussi failli repartir fanny d'un match du Tournoi pour la première fois depuis... 1990 (21 à 0 en Ecosse).
Cela ne change pas grand chose au constat: ces Bleus, qui n'ont plus gagné sur la pelouse d'une des cinq meilleures équipes mondiales (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Irlande, pays de Galles et Afrique du Sud) depuis... 2011, naviguent à des années-lumières des meilleures nations.
Huitièmes mondiaux, ils jouent davantage dans la cour de l'Ecosse et de l'Italie, où ils se rendront samedi prochain en clôture du Tournoi pour tenter de sauver quelques maigres apparences. Et surtout éviter une quatrième défaite et une troisième humiliation cette année dans le Tournoi.
Nouvelle leçon
Un mois après le Waterloo anglais, ils ont donc remis ça à Lansdowne Road, où la jeune garde tricolore, séduisante contre le XV du Chardon, passait un test de croissance.
Un test qui devait dire si le XV de France, dans son ensemble, avait, selon les mots du capitaine Guilhem Guirado, "retenu la leçon" de Twickenham.
La réponse est évidemment négative, après une première période encore plus affligeante que celle jouée dans le "Temple du rugby", où ils avaient au moins eu le mérite de revenir aux vestiaires à la pause avec un essai au compteur (30-8 pour le XV de la Rose).
Pas dimanche, où ils étaient menés 19 à 0 sans avoir vu le jour de toute la première période, et perdu deux joueurs sur blessure (Lauret, 11e, et Poirot, 17e).
Les statistiques disent tout de la physionomie de ce premier acte, où les Bleus ont été complètement mis sous l'éteignoir du XV du Trèfle.
Statistiques saisissantes
Privés de ballon et indisciplinés, ils n'ont ainsi eu le ballon que... 5 secondes dans les 22 mètres adverses, contre plus de cinq minutes pour les Irlandais! Lesquels ont passé la moitié de leur temps balle en main dans les 22 mètres français...
Pour trois essais encaissés, par Rory Best (3), Jonathan Sexton (30) et Jack Conan (37), et deux ou trois autres occasions oubliées en route par les joueurs de Joe Schmidt.
Le premier est venu après un coup de pied de pression rasant irlandais, que Damian Penaud, mal placé en couverture, n'a pu que dégager en touche à cinq mètres de la ligne française.
Soit un secteur (la couverture sur le jeu au pied offennsif adverse) où les Bleus avaient failli en Angleterre! Et alors qu'ils savaient que les Irlandais allaient, comme le XV de la Rose, tester leur assurance dans ce domaine...
Sur le deuxième, de nouveau consécutif à une pénaltouche -- après une faute bête d'Arthur Iturria, qui venait pourtant, quelques instants plus tôt, de récupérer le ballon -- Huget s'est fait aspirer en défense, laissant un espace à Sexton.
Et le troisième est venu d'un ballon perdu au contact de Demba Bamba.
Les Irlandais en ajouteront un quatrième en seconde période, par Keith Earls (50), qui a percé au milieu d'une défense tricolore aux abois.
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