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Effarement face au nombre de personnes dans le réduit de l'EI en Syrie

Le flot ne semble jamais se tarir. Jour après jour, hommes, femmes et enfants quittent le dernier village encore tenu par le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et leur nombre ne cesse de surprendre les forces antijihadistes.

Effarement face au nombre de personnes dans le réduit de l'EI en Syrie
Des milliers d'hommes, femmes et enfants fuient le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) à Baghouz, dans l'est de la Syrie, le 6 mars 2019 - Delil souleiman [AFP/Archives]

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), depuis le mois de décembre, quelque 58.000 personnes sont sorties de Baghouz, une petite localité perdue dans les plaines désertiques de l'est syrien, à quelques encablures de la frontière irakienne.

Cet afflux a contraint les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui mènent l'assaut contre l'EI avec l'aide de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, à retarder la bataille finale pour s'emparer totalement Baghouz et donner ainsi le coup de grâce au "califat" proclamé il y a près de cinq ans par le groupe jihadiste.

"Quand nous avons commencé l'opération, nous savions qu'il y avait des civils (dans le village), mais pas en si grand nombre", a reconnu cette semaine un porte-parole des FDS, Adnane Afrine.

Comme souvent depuis deux semaines maintenant, il émet l'espoir que les évacuations touchent à leur fin ces jours-ci afin de repartir à l'assaut.

"Ils sortent des tunnels"

"Ils sortent des tunnels et c'est sans fin", confie un autre responsable des FDS. Peu au sein de cette alliance arabo-kurde s'aventurent désormais à dire combien de personnes seraient encore présentes dans la dernière proche de l'EI réduite à un campement au bord du fleuve Euphrate.

Vendredi, l'ONG Comité international de secours a indiqué que 12.000 personnes ayant fui Baghouz étaient arrivées dans un camp de déplacés, plus au nord au cours des dernières 48 heures, dont 6.000 sur la seule journée de jeudi.

Des femmes sorties du réduit mais affirmant haut et fort leur soutien sans faille à l'EI ont donné des chiffres très variables sur les familles encore présentes dans le bout de territoire où sont acculés les jihadistes.

"Vous voyez le nombre de gens qui sont sortis ces derniers jours, il y en a autant encore là-bas", affirme Oum Abboud, une Syrienne couverte d'un niqab noir et mère de quatre enfants.

"Personne n'aurait pu deviner qu'un aussi grand nombre de femmes et d'enfants vivaient toujours à Baghouz", disent des responsables du Comité international de secours, soulignant que désormais le camp de déplacés d'Al-Hol est "à son point de rupture" après l'accueil de 55.000 personnes de ce village.

Pourquoi les organisateurs de l'aide humanitaire, les responsables des FDS et leurs partenaires de la coalition antijihadistes ont-ils tant sous-estimé le nombre de personnes restées dans le réduit de l'EI?

Selon l'analyste Mutlu Civiroglu, l'EI a volontairement caché le nombre de civils et jihadistes vivant à Baghouz.

Le groupe ultraradical a régulièrement "relâché un nombre contrôlé de personnes, dont des combattants" afin de gagner du temps avant l'"assaut final" des FDS, explique-t-il. C'est "un effort délibéré, peut-être pour préparer quelque chose d'autre. S'ils voulaient se rendre, ils l'auraient fait".

"Des milliers et des milliers"

Après leur évacuation, des femmes vêtues de noir et chargées de lourds baluchons ou sacs à dos ont déclaré qu'elles vivaient entassées dans des tranchées, des tentes et des voitures proches de l'Euphrate.

"Des milliers de familles partent (...) il y avait des milliers et des milliers de familles là-bas, même moi j'étais surprise", raconte Oum Alaa, une Irakienne de 35 ans qui a fui Baghouz.

Elle dit avoir perdu un enfant mort de malnutrition, en raison du manque de nourriture.

Sur des images obtenues par l'AFP et qui auraient été tournées par des volontaires américains de l'ONG Free Burma Rangers, des centaines de personnes semblent encore être présentes dans le campement de tentes.

Plus de 2.000 personnes y vivraient encore, affirme à l'AFP David Eubank, à la tête de cette ONG.

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