Ce vendredi 8 mars 2019, en fin de matinée, un homme en scooter s'est présenté devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au lieu de se garer au parking prévu à cet effet, il a arrêté son scooter au milieu des surveillants qui bloquent la prison depuis trois jours.
Une machette et des fils électriques
L'homme était équipé d'une machette (d'environ 30 cm) et "des fils électriques dépassaient de son scooter" d'après des témoins sur place. Il a été maîtrisé et appréhendé par des agents puis par des hommes d'une unité d'intervention de l'administration pénitentiaire.
Selon nos informations, il s'agit d'un homme souffrant de problèmes psychologiques.
"Il n'a pas du tout menacé qui que ce soit. Quand les collègues lui ont demandé ce qu'il faisait avec ça (une machette ndlr), il a répondu que c'était son outil de travail, qu'il travaillait dans les bois", a expliqué à l'AFP Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national, présent à Condé vendredi.
L'individu qui a des "antécédents pour vol" et qui "est suivi pour des problèmes psy à Alençon", selon FO, a dit aux manifestants être venu pour les soutenir et "pour dénoncer les violences de la police", a poursuivi M. Guimaraes. L'homme âgé d'une trentaine d'année, et qui n'est pas un surveillant, a été placé en garde à vue, selon FO et l'AP.
Un contexte tendu
Mardi 5 mars 2019, après l'agression le matin des deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.
Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut vers 18h40, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne. Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a expliqué que le détenu a affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg le 12 décembre 2018, tandis que l'attaque a été qualifiée de "terroriste" par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Depuis cette attaque les surveillants bloquent le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.
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