Un ancien cadre du Front national et catholique traditionaliste, condamné pour des faits d'agressions sexuelles sur mineurs, sera jugé par le tribunal correctionnel le mardi 19 mars 2019 pour des faits similaires, a-t-on appris jeudi 7 mars 2019 de sources concordantes. "Le procès d'Édouard Le Bourgeois pour agressions sexuelles sur mineurs est fixé au 19 mars prochain", a indiqué le Tribunal de grande instance (TGI) de Rouen (Seine-Maritime).
Des victimes âgées de 12 à 14 ans
"Les infractions ont été commises entre 2013 et juin 2018, au domicile de certaines familles ou à celui du suspect", selon Agathe Frémy Barret, avocate de quatre des six victimes présumées dont les familles ont porté plainte à la mi-juin 2018. "Édouard Le Bourgeois et les adolescents, âgés de 12 à 14 ans au moment des faits, se sont rencontrés au sein de la communauté de l'Institut du Christ roi Souverain Prêtre, installée dans l'Église Saint-Patrice en centre-ville de Rouen", d'après une source policière.
Selon cette même source, cet homme de 37 ans a déjà été condamné pour des infractions identiques à dix mois de prison avec sursis à Nanterre en 2010 et à trois ans de prison avec sursis à Pontoise en 2013. "Mon client reconnaît certaines agressions et pas d'autres", a déclaré Mathilde Sanson, son avocate. Incarcéré depuis juin, le mis en examen "a été placé à l'isolement parce qu'il a été menacé depuis que son nom a été publié dans la presse", a-t-elle ajouté.
Écarté par l'Église
"Les faits, dramatiques s'ils se confirment, ont tout de suite été portés à la connaissance de la justice par l'Église tandis que l'homme a été écarté de toutes ses activités en rapport avec des enfants", avait expliqué en juillet le directeur de la communication du diocèse, Éric de la Bourdonnaye. "Le chanoine de l'église Saint-Patrice ignorait tout de ses antécédents judiciaires", a-t-il assuré, précisant que l'homme avait également été professeur remplaçant en philosophie dans un établissement catholique "entre 2009 et 2011".
Édouard Le Bourgeois a été candidat FN aux cantonales de 2008 à Versailles, puis directeur national du groupe "Les Jeunes avec Gollnisch", lancé au sein du parti lors de la campagne interne de 2010 en vue d'organiser la succession de Jean-Marie Le Pen. Cette même année, il avait été exclu du parti à la suite de propos acerbes tenus contre David Rachline, proche de Marine Le Pen et maire de Fréjus.
Avec AFP
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