La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé qui a été interpellé ensuite dans l'assaut du Raid au cours duquel sa compagne a été tuée, était bloquée mercredi par une soixantaine de surveillants, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les gardiens de la prison de #CondeSurSarthe mobilisés au lendemain de l'attaque terroriste. pic.twitter.com/Nmd1OCArNo
— Tendance Ouest (@tendanceouest) 6 mars 2019
Plusieurs autres établissements étaient également touchés par des blocages ou des débrayages mercredi matin, selon des sources syndicales. Devant l'établissement de Condé, les gardiens de prison ont allumé un feu, faisant brûler des pneus et des palettes, d'après une journaliste de l'AFP présente sur place.
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Mardi 5 mars 2019, après l'agression le matin des deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.
#prison #CondeSurSarthe #video le témoignage d'un collègue des deux gardiens attaqués hier et qui était présent. pic.twitter.com/Grg0PlIJAK
— Tendance Ouest (@tendanceouest) 6 mars 2019
Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut vers 18h40, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne. Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a expliqué que le détenu a affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg le 12 décembre 2018, tandis que l'attaque a été qualifiée de "terroriste" par la ministre de la Justice Nicole Belloubet. En réaction à ces événements, environ 200 personnes étaient bloquées devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe, a-t-on appris de source syndicale. "Les collègues veulent aller bosser mais on ne les laisse pas, on ne les envoie pas dans un mouroir", a déclaré à l'AFP Thibault Capelle, délégué local FO-Pénitentiaire.
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Des débrayages ou des blocages des entrées de prison ont également été signalés dans d'autres établissements par des syndicats un peu partout en France comme au centre pénitentiaire de Longuenesse (Pas-de-Calais), à Grasse (Alpes-maritimes), au Muret (Haute-Garonne), Foix (Ariège) ou encore Nantes.
Avec AFP
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Ils ont raison
Peu de moyens
Petits salaires
Et appartements sans fouilles pour les détenus dangereux pour plusieurs jours
On va oû ?
Un sdf est moins bien traité
C’est honteux ce système même si l’Europe l’exige c’est une aberration
Je suis écœurée de ces faveurs faites aux prisonniers radicalisés ou plus encore meurtriers !!