Les initiatives rouennaises et havraises (Seine-Maritime) du vendredi 1er et samedi 2 mars 2019 ne sont pas des premières. Les mêmes nuits du glyphosate ont déjà été organisées dans de nombreuses villes de France, dont Caen (Calvados), Avranches (Manche) et Évreux (Eure) au début du mois de février. Les résultats des tests d'urine des volontaires de ces soirées sont plutôt parlants. 100 % des volontaires présentent un taux de glyphosate dans leur urine supérieure au taux maximal autorisé dans l'eau potable. En fonction des participants, le taux est de deux à 30 fois supérieur à celle limite ! Édifiant pour le collectif d'association et d'élus écologistes qui organise cet événement.
Des tests très sérieux
L'objectif de ces actions est de "montrer à quel point les pesticides sont présents dans la nature et dans nos produits de consommation", indique le collectif rouennais dans un communiqué. Plus de 80 personnes se sont inscrites à Rouen mais "on avait limité la jauge à 50", indique Loïc Séron, membre des Coquelicots, un collectif écologiste.
Car le test respecte des conditions très strictes. Les participants se présenteront à l'hôtel de ville, qui accueille l'événement, samedi 2 mars 2019 à 8 heures en étant à jeun depuis minuit.
Ils passeront en maillot de bain devant des huissiers, un pour les hommes et une pour les femmes, afin de s'assurer qu'aucune fraude ne peut intervenir. Ils laisseront ensuite un prélèvement d'urine qui sera envoyé dans un laboratoire spécialisé en Allemagne.
Une action militante qui a tout de même un coût : 135 euros par volontaire, à la fois pour financer l'analyse et les frais d'huissier. Ceux qui le souhaitent pourront ensuite, sur la base de leur analyse, déposer plainte à l'encontre des fabricants et des décideurs, qui autorisent la mise sur le marché de ces produits.
"Je le fais à la fois pour l'action collective et parce que je crois avoir une alimentation extrêmement saine", indique Loïc Séron, qui ne mange que des produits bio, est presque végétarien et ne boit que de l'eau filtrée. "J'aimerais savoir à quel niveau je suis contaminé."
Chaque participant remplira d'ailleurs un questionnaire sur ses habitudes alimentaires et son style de vie pour tenter de comprendre quels sont les facteurs qui aggravent la présence de glyphosate dans le corps.
Une soirée de débat
À Rouen, la mobilisation débute dès 18h30 devant l'hôtel de ville avec ensuite dès 20 heures la diffusion de Le Roundup face à ses juges de Marie-Monique Robin puis d'un débat.
Au Havre, le rassemblement est prévu à 18h30, salle Alfred de Musset au 358 avenue du Bois au Coq.
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