Dans un match accroché mais rare en actions de buts, les Allemandes ont fait preuve d'un froid réalisme en s'imposant sur une frappe de Lea Schüller (31e), prenant leur revanche sur la dernière confrontation qui avait largement tourné à l'avantage des Françaises (3-0) l'an passé.
Les Bleues, qui n'avaient plus été battues depuis mars 2018, n'ont pas su reproduire les performances de haut-rang délivrées lors de leurs précédentes sorties contre le Brésil (3-1) et, surtout, les Etats-Unis (3-1), championnes du monde en titre.
Face à l'équipe la plus titrée du continent européen (deux fois championne du monde et huit fois championne d'Europe), les mouvements étaient moins fluides, les actions moins tranchantes et les occasions trop peu dangereuses.
En tout et pour tout, les filles de Corinne Diacre n'ont fait trembler la gardienne Merle Frohms que trois fois véritablement, sur un corner repris de la tête par Wendie Renard (28e) et deux tentatives de Gaëtane Thiney (45e, 82e), dont une sur coup franc direct.
Excellente contre les Américaines en janvier au Havre, l'attaquante lyonnaise Delphine Cascarino a bien tenté de dynamiter le bloc défensif sur son côté droit, réalisant dès la première minute un grand pont audacieux contre sa partenaire de club Carolin Simon. Mais son activité, ses centres et ses combinaisons avec Thiney, notamment, n'ont pas pas permis de débloquer la situation.
Quant à l'attaquante parisienne Marie-Antoinette Katoto, placée en pointe en l'absence d'Eugénie Le Sommer forfait, la meilleure buteuse du championnat de France n'a quasiment eu aucun ballon à négocier.
L'erreur de Karchaoui
Du côté allemand aussi il y avait une absence de marque en la personne d'Alexandra Popp, capitaine de la Mannschaft et talentueuse attaquante de Wolfsburg.
Mais l'équipe dirigée par Martina Voss-Tecklenburg, dont c'était le baptême du feu sur le banc allemand, s'en est remis à la jeune Schüller, 21 ans et une douzaine de sélections au compteur.
La milieu de terrain évoluant à Essen a profité d'une perte de balle de Sakina Karchaoui pour filer vers le but de Sarah Bouhaddi, incapable de stopper la frappe entrée avec l'aide d'un poteau.
L'erreur de Karchaoui a peut-être arraché un rictus à Corinne Diacre, qui avait choisi de titulariser l'arrière gauche montpelliéraine (22e sélection) plutôt que la lyonnaise Amel Majri, pourtant satisfaisante contre les Etats-Unis.
C'était d'ailleurs la seule petite surprise au coup d'envoi dans les rangs tricolores, où les cadres habituelles avaient toutes pris place, à l'exception de Le Sommer et de la défenseure Griedge Mbock Bathy (47 sélections), également forfait.
Il reste désormais à l'équipe de France cinq matches amicaux, dont le premier lundi à Tours contre l'Uruguay, pour régler la machine avant le coup d'envoi de "son" Mondial, le 7 juin contre la Corée du Sud au Parc des princes.
Parmi ces rencontres de préparation, il y aura un dernier choc à disputer contre une nation du gotha mondial: ce sera le 4 avril à Auxerre contre les Japonnaises, championnes du monde en 2011 et vice-championnes du monde en 2015.
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