La première édition de cette opération, sous le patronage de Stéphane Bern, avait connu un vif succès, permettant à l'opérateur de jeux de verser 22 millions d'euros à la Fondation du Patrimoine.
Pour "l'an 2 de la Mission Patrimoine", 118 monuments en péril, dont 18 monuments "emblématiques", doivent être désignés prochainement. "Une attention particulière sera portée aux projets de centre-bourgs et de centre-villes", avait annoncé en janvier la Fondation du Patrimoine. Plus de 3.000 sites étaient recensés sur le site internet de la mission, à quelques heures de la fermeture des candidatures le 28 février, a-t-on appris auprès de la Fondation.
"L'objectif est de faire mieux, ou au moins aussi bien, que ces 22 millions d'euros", affirme à l'AFP Stéphane Pallez, la PDG de la FDJ. Pour cela, "nous avons choisi d'avoir deux temps forts, avec des jeux différents pour des clients différents", résume-t-elle.
Alors que l'an dernier, le lancement d'un jeu à gratter et le tirage du "Super Loto" s'était concentré autour des Journées du patrimoine, le tirage exceptionnel du Loto aura cette fois lieu le 14 juillet pour "en faire un événement plus important", souligne Mme Pallez. Le jackpot reste inchangé, à 13 millions d'euros.
L'an dernier, deux millions de Français y avaient participé, pour 14 millions d'euros de mises, soit 30% de plus que lors d'un tirage moyen de loto.
En amont des Journées européennes du patrimoine, prévues les 20 et 21 septembre, seront ensuite lancés des jeux à gratter.
Le jeu à 15 euros (pour un gain de 1,5 millions d'euros) -un ticket grand format mettant en scène six des 18 "monuments emblématiques"- sera reconduit. Il sera accompagné cette année d'une gamme de douze tickets, présentant chacun un monument, proposés à 3 euros pièce pour un gain possible de 30.000 euros.
L'an dernier, le ticket à 15 euros avait connu "un énorme succès", avec 178 millions d'euros misés par 2,8 millions de clients, "dont 200.000 étaient de nouveaux joueurs", souligne Stéphane Pallez.
"Nous pensons que nous avons un potentiel de clients supplémentaires. On veut essayer d'aller les chercher en créant une famille de +jeux patrimoine+, comme on l'a fait pour Astro ou Mots Croisés. On espère aussi créer un effet de collection et que les gens achètent plusieurs tickets", explique la dirigeante de la FDJ.
L'an dernier, outre les 22 millions d'euros de la FDJ, 21 millions d'euros ont été versés par l'Etat pour compenser les taxes prélevées sur les jeux. "Il y a également eu environ six millions d'euros de financements privés collectés dans ce contexte-là, ce qui fait près de 50 millions d'euros supplémentaires pour le patrimoine", souligne Stéphane Pallez.
"A travers ces jeux, on donne plus de visibilité aux projets, ça permet d'avoir plus de mécènes privés, de crowdfundings... C'est un effet qu'on a constaté en 2018: avec ce coup de pouce de notoriété, des gens ont donné spontanément à ces monuments, les visites ont augmenté... C'est un cercle vertueux", détaille-t-elle.
Ce système de financement de la rénovation du patrimoine pourrait s'inscrire durablement dans le paysage, comme cela existe dans d'autres pays européens. "La convention est prévue sur trois ans. Depuis le début, l'objectif est d'en faire un succès durant ces trois ans pour que ce jeu devienne pérenne", souligne Mme Pallez.
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