TD: Au 1er tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a vu son score faiblir par rapport à 2007.
MB: "Oui, le score de Nicolas Sarkozy est passé de 31,2% des suffrages exprimés le 22 avril 2007 à 27,2% le 22 avril 2012, soit un recul de 4 points. Avant lui, Valéry Giscard d’Estaing a connu une régression d’ampleur comparable dans une situation comparable, celle d’un président sortant par temps de crise. Valéry Giscard d’Estaing avait obtenu 32,6% des suffrages exprimés le 5 mai 1974 et 28,3% le 26 avril 1981, soit un recul légèrement supérieur de 4,3 points."
Quelles sont les causes du recul de Nicolas Sarkozy ?
"Nicolas Sarkozy n’est pas parvenu à remobiliser tout son électorat de premier tour de 2007. Il a conservé la quasi-totalité de ses soutiens parmi les professions indépendantes et les seniors. Mais il a perdu une part importante de son électorat populaire de 2007, en particulier chez les ouvriers et les employés. Il a subi un vote sanction significatif, mais pas catastrophique. Il lui a été notamment reproché de ne pas avoir tenu ses promesses en matière de pouvoir d’achat et d’emploi. Il est certain que la crise ne lui a pas facilité la tâche. Nicolas Dupont Aignan non plus. Ce dernier empêche Nicolas Sarkozy de virer en tête."
Son image personnelle n’est-elle pas en cause ?
"Son image personnelle est très contrastée. D’après les sondages, l’image de Nicolas Sarkozy est plutôt positive lorsqu’il s’agit de conduire la France. Il est jugé plus capable que François Hollande de faire face à une crise diplomatique internationale (63% des personnes interrogées qui répondent), de lutter contre l’insécurité (61%), de prendre des décisions difficiles (60%), de faire face à la crise économique (53%), de combattre l’immigration clandestine (68%)."
Quand l’image de Nicolas Sarkozy est-elle négative ?
"Son image est négative lorsqu’il s’agit de s’occuper des Français, en particulier de réduire le chômage, de mettre en place une politique fiscale plus juste, d’augmenter le pouvoir d’achat, d’améliorer le fonctionnement du système de santé."
Cette image ne rappelle-t-elle pas un peu celle du général de Gaulle qui passait pour s’adonner plus à l’extérieur qu’à l’intérieur ?
"Oui, un peu seulement parce que les années de Gaulle sont des années de prospérité tout à fait exceptionnelle qui font que l’intendance suit, et les années Sarkozy sont des années de crise."
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