La victime se rend à la gendarmerie pour déposer plainte le lundi 21 août 2017. Elle dénonce des violences physiques et sexuelles que son ami lui fait subir. Ces deux-là ne vivent pourtant pas ensemble mais entretiennent une relation amoureuse depuis leur rencontre en discothèque, quelques mois auparavant. Le dimanche 6 août 2017, à son retour d'une soirée d'anniversaire, elle retrouve son ami devant la porte de sa maison à Sierville. Il est alcoolisé et veut sortir en ville. Fatiguée, elle refuse. C'est alors qu'il la gifle et la force à aller dans la chambre où il lui demande de se déshabiller. Devant son refus, il saisit une multiprise électrique et la frappe. Il la menace ensuite avec un tournevis et promet de lui crever l'œil si elle ne s'exécute pas. Elle n'accepte toujours pas et il lui déchire ses vêtements pour lui imposer un rapport sexuel. Entendue par les gendarmes, elle dit que la peur qu'il lui inspire l'a laissée accepter un deuxième rapport sexuel. Sa cousine, chez qui elle a trouvé refuge, prend des photos des traces de coups infligés et l'emmène chez un médecin. Les gendarmes vont également diligenter un deuxième examen médical qui confirme des lésions et contusions, lui octroyant une incapacité temporaire de travail de dix jours.
Il nie tout en bloc
Ce n'est pourtant que le mercredi 12 septembre 2018 que le prévenu est placé en garde à vue. Il nie les faits et prétend que les coups proviennent d'une agression dont elle aurait été victime peu de temps avant. Une recherche de la téléphonie révèle que plusieurs centaines de communications ont été échangées en peu de temps, portant sur un différend lors de la vente d'un véhicule. Le fils de la victime, témoin indirect des faits, dit avoir constaté, dans la maison de sa mère, son téléphone portable brisé au sol et un intérieur dévasté qui l'a inquiété. À la barre du tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), jeudi 21 février, le mis en cause déclare qu'il y avait parfois des disputes, mais "qu'il n'a jamais porté de coups". Pour la partie civile, "les éléments factuels prouvent l'évidence des faits". Le ministère public estime que "le prévenu a su profiter de la naïveté de son amie", même si la défense retient qu'il y a "des contradictions" dans l'affaire. Après délibérations, le tribunal déclare finalement le prévenu coupable et le condamne à une peine de cinq mois de prison entièrement assortis du sursis.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.